Des sinistrés dans le désarroi

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Les sinistrés des intempéries 2012 de la localité de M’Kira, au nombre de cinquante, sont dans le total désarroi. En effet, après que 35 d’entre eux aient reçu leurs décisions d’indemnisation, en attendant que les 15 autres ne complètent leurs dossiers, une instruction a été donnée pour que les bénéficiaires restituer ces décisions à la daïra, ce qui a soulevé leur courroux.  «Nous refusons de restituer nos décisions à qui que ce soit, tant que notre problème n’est pas réglé. S’il faut  descendre à Tizi-Gheniff pour procéder à la fermeture de la daïra afin de nous faire entendre, nous le ferons ! », déclarent, furieux, ces sinistrés rencontrés devant le siège de l’APC de M’kira. Lors d’une entrevue, M. Amar  Akrour, le P/APC, entouré de quelques membres de l’exécutif communal, nous dira : «Sur les 3000 cas recensés au niveau de la wilaya, la commune de M’Kira aura à bénéficier de 50 indemnisations. La décision du wali est louable et courageuse, cependant, sa mise en exécution est confrontée à un dilemme. Ces indemnisations seront prélevées des aides à l’habitat rural dont le montant est, actuellement, de 70 millions de centimes, mais les décisions remises aux bénéficiaires portent la mention : mur de soutènement ». Notre interlocuteur ajoutera que les sinistrés refusent de céder leurs décisions d’indemnisation, « d’autant plus que la DLEP consent à ne leur accorder que 40%  sur les 70 millions prévus. De plus, s’ils venaient à formuler une demande d’aide dans le cadre de l’habitat rural, elle leur serait refusée ». Et d’ajouter : « Nous avons déjà saisi la DLEP pour connaitre le sort réservé aux 60% restant de cette indemnisation. Nous souhaitons que les aides couvrent, tous les travaux de réhabilitation de l’habitation, en plus de ceux inhérents au mur de soutènement comme il a été préconisé ».  En attendant que les parties concernées, à savoir la SLEP, la DLEP et la CNL, arrivent à se mettre sur la même longueur d’onde, les sinistrés de la localité de M’Kira continuent de broyer du noir, vivant sous la menace de l’aggravation de la détérioration de leurs habitations, surtout avec les fortes chutes de pluie de ces derniers jours.                                                                                                                                        

Essaid. Mouas.

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