En réponse à une question du député Mahdjoub Bedda au cours d’une séance de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée jeudi dernier aux questions orales, M. Benyounès a souligné que le retard mis dans la réalisation du projet du Parc des Grands vents était dû à la présence de « problèmes d’ordre juridique et financier » caractérisés par le non-acquittement de la contribution financière convenue par la partie émiratie. Ce projet qui s’inscrit dans le cadre des grands projets de développement est doté d’une enveloppe de 5,2 MDS de dollars US dont 700 millions pour le parc public, a fait savoir le ministre. Les procédures juridiques et administratives relatives à l’établissement des contrats de cession et de dépossession des propriétés qui exigent des procédures juridiques et administratives complexes, sont les principales causes sur lesquelles a buté ce projet dont le délai de réalisation a été fixé à 8 ans, a ajouté le ministre. L’extension de la superficie du projet prévue initialement à 630 ha ensuite revue à la hausse à 800 ha puis à 1059 ha a été l’un des facteurs essentiels du retard a-t-il ajouté. M. Benyounès a poursuivi qu’en dépit des problèmes financiers, administratifs et juridiques, son ministère oeuvre au parachèvement du projet, à travers l’installation au mois d’avril dernier d’une commission dite « de facilitation et de suivi » dont la mission consiste à établir une coordination entre les différentes parties participant à la réalisation du projet. Avant de conclure, le ministre a rappelé qu’une première partie du parc d’une superficie de 450 ha a été ouverte au public.
Une stratégie durable pour l’embellissement des villes
M. Amara Benyounès a affirmé sur un autre sujet que son département avait procédé à l’élaboration d’une stratégie durable d’aménagement portant sur la promotion de la culture civique et environnementale en faveur de l’embellissement des villes. M. Benyounès qui répondait, à une autre question orale d’un membre de l’Assemblée populaire nationale (APN), sur « l’état urbanistique de certaines rues d’Alger », à l’instar de la rue Larbi Ben M’hidi, a précisé que cette stratégie portait sur la promotion de la culture civique et environnementale à travers le plan de relance des plans de gestions des déchets et des espaces verts. Cette stratégie porte également, a-t-il poursuivi, sur la restauration des vieilles villes et la valorisation du rôle de la ville à travers la relance de certaines activités économiques notamment en matière de services. Il a ajouté dans le même contexte que cette stratégie vise à relancer la législation régissant la gestion de la ville. M. Benyounès a cité à cette occasion, quelques facteurs ayant causé la dégradation de certains quartiers dont « la vétusté des constructions qui datent des années 1950 et l’absence d’une véritable stratégie pour l’aménagement des villes ». Il a cité par ailleurs les modifications anarchiques opérées par les citoyens sur ces construction notamment au niveau des terrasses et l’utilisation des antennes paraboliques et des climatiseurs ». Concernant la rue Larbi Ben M’hidi (Alger-centre), M. Benyounès a rappelé que cette artère « n’a bénéficié d’aucun plan d’aménagement mais plutôt de quelques travaux de maintenance au niveau des trottoirs et de façades ».

