Le projet, tant attendu, du port sec initialement prévu à El Kseur, vient d’être reporté à cause de la nature juridique du terrain devant lui servir d’assiette d’implantation.
En effet, le terrain sur lequel devait s’ériger le dit projet est une propriété d’une EAC, donc de nature juridique agricole. Pourtant, il y a quelques mois seulement lors d’une visite du wali, ce terrain était retenu et destiné à changer de nature, en passant de zone agricole à une zone industrielle jusqu’à la périphérie de la commune d’Amizour. C’est ce qui a fait que l’entreprise portuaire de Béjaïa envisage l’implantation de ce port sec, projet qui lui tient à cœur, dés lors qu’une telle structure désengorgera le port, complètement submergé par des milliers de conteneurs. Un avis d’appel d’offre avait été lancé et une entreprise privée avait été retenue en un quart de tour pour la construction de la clôture. Seulement, c’est après toutes les procédures d’usage que surgira le problème, voyant la Direction de l’agriculture de la wilaya remettre tout en cause, opposant son niet catégorique au lancement dudit projet. Ceci démontre le manque de coordination entre les divers services techniques. Le choix de ce terrain est loin d’être fortuit, du fait de sa situation stratégique puisque situé entre la RN26 et la voie ferrée, dont le projet de dédoublement a été retenu lors de la récente visite de Sellal à Béjaïa, sans oublier, bien sûr, celui de la pénétrante qui reliera cette wilaya à l’autoroute Est-Ouest. Ainsi donc, l’entreprise portuaire est dans l’obligation d’aller à la recherche d’un autre terrain pour implanter son projet, ce qui n’est pas facile à dénicher, puisque l’assiette nécessite une superficie de 27 hectares, et que toutes les parcelles de terrain dans cette région de la vallée de la Soummam appartiennent à des privés qu’il faudrait impérativement indemniser au prix réel et non à celui qu’établira l’agence foncière de la wilaya. Donc, voilà un deuxième projet important qui tombe à l’eau après celui de la raffinerie pétrolière qui devait être implantée dans la même région, et qui a été transférée à Tiaret. Toutes ces embûches entravant le développement de la région commencent à avoir une consonance politique, afin de maintenir la wilaya en stand by, dit-on. Ces machinations ne surgissent que quand il s’agit de projets d’intérêt général, susceptibles d’apporter un essor économique certain à la région et d’absorber un tant soit peu le chômage, alors qu’aucune entrave ne surgit quand il s’agit d’implanter des infrastructures de répression telle que la prison de Oued Ghir et les brigades d’intervention rapide de Remila à Sidi Aïch, terrains à vocation agricole….
B. R.