Après avoir milité sous la bannière du SNAPAP et mené plusieurs actions, depuis le mois de mars 2010, les communaux viennent de créer leur propre syndicat et comptent prendre leur destinée en volant de leurs propres ailes. D’après un membre du bureau national, « les communaux ont décidé de prendre en charge leur destinée, suite au refus de la Direction du SNAPAP, maintes fois sollicitée, quant à la tenue du congrès pour élire nos propres délégués nationaux». En effet, un divorce tacite entre le SNAPAP et le CNDC, devenue par la suite FNDC, a eu lieu lors du congrès national du SNAPAP, où les délégués légitimes des communaux désignés par la base se sont vus interdire l’accès, alors que des personnes qui n’ont rien à voir avec les communaux ont été parachutées pour représenter les communaux au SNAPAP. Aussi, se voyant lésés par la direction sensée les représenter, contrairement aux autres secteurs de la fonction publique, les communaux ont décidé de créer le SNTC (Syndicat National des Travailleurs des Communes). C’est sous l’égide de ce nouveau syndicat que la dernière action qui a eu lieu, fin avril dernier. Aussi, il a été décidé lors de la dernière réunion du Conseil national, le 18 mai courant, d’une autre grève de 03 jours, les 03, 04 et 05 juin prochain, dont le préavis a été déposé. D’après la même source, le nouveau syndicat compte déjà l’adhésion de plus d’une vingtaine de wilayas et une dizaine comptent les rejoindre d’ici la prochaine action, initialement prévue pour les 27, 28 et 29 avril. La grève a été reportée à début juin pour permettre aux nouvelles wilayas de se joindre à la contestation. Les revendications des travailleurs des communes sont « le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l’application de la prime de guichet et de délégation de signature pour les agents du service de l’Etat civil, l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs communaux en harmonie avec le cout de la vie, l’intégration en priorité de tous les contractuels, vacataires et pré-emploi en poste, la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et gardiens, l’attribution d’une prime de départ en retraite équivalente à 24 mois de salaire, la révision du régime indemnitaire en incluant la prime de panier et transport, le relèvement de la prime de la femme au foyer à 8000 Dinars et l’abrogation de l’article 87-bis de la loi 90/11 ». Le nouveau syndicat n’exclut pas l’option de radicalisation de son mouvement de protestation dans le cas où la tutelle continue à afficher son mépris envers le secteur des communes. Il envisage, d’ores et déjà des démarches pour des actions communes avec les autres secteurs de la fonction publique.
B. R.
