La Fédération nationale du secteur de l’habitat et de l’urbanisme, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), a tenu une journée de protestation, hier, devant le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou pour protester contre « la sourde oreille de la tutelle, qui tarde à ouvrir les portes du dialogue pour régler définitivement les problèmes des travailleurs du secteur ». En effet, ils étaient plusieurs dizaines de travailleurs de la direction de l’urbanisme et de la construction, ainsi que de la direction du logement et de l’équipement public à avoir pris part à la manifestation. La décision d’organiser cette action de protestation a été prise à l’issue d’une réunion de la dite fédération, tenue le 18 du mois en cours. Au volet des revendications, l’Union réclame notamment, « la mise en place d’une commission mixte chargée de la révision du régime indemnitaire et du statut particulier, la régularisation des arriérés de salaires des contractuels, la généralisation des primes du Sud, la régularisation de la situation des inspecteurs de l’urbanisme et des personnels, notamment les cadres dont les postes ont été supprimés dans le nouveau statut, ainsi que le versement des rappels des contractuels et les oubliés des nouveaux statuts ». « Nous avons tout fait pour que la tutelle ouvre les portes du dialogue à plusieurs reprises, mais en vain. Les portes sont toujours restées closes. Ils nous ont esté en justice pour mouvement de protestation illégale, sachant que nous avons suivi la procédure à la lettre. Par la suite, nous avons déposé un autre préavis de grève au niveau du ministère, en attendant que ce dernier se décide à enfin nous écouter », expliquera l’un des protestataires en poursuivant : « Nous avons tenu une grève de trois jours, les 7, 8 et 9 mai derniers. Nous ne voulons rien d’autres que nos droits légitimes ! Il y a des ingénieurs qui ont 20 ans d’expérience et qui touchent 35000 DA et qui sont toujours au même grade. Nous ne demandons pas une montagne, mais juste la satisfaction de nos revendications et rien d’autres ». Un autre protestataire conclura en ajoutant : « Avec une expérience de plus de 20 ans, les travailleurs n’ont aucune promotion, ni autre avantage, c’est décevant et injuste. Maintenant, nous sommes prêts à aller jusqu’au bout de nos revendications ». Pour rappel, la fédération a tenu une grève nationale de trois jours, qui avait débuté le 7 mai en cours, avant que la tutelle ne recoure à la justice pour la déclarer illégale.
Samira Bouabdellah
