Fini l’abattage et la vente de volaille au niveau du marché hebdomadaire et des lieux publics de la commune de Barbacha. Du moins, c’est la décision prise par le chargé de la gestion des affaires de cette municipalité qui vient de rappeler par le biais d’un avis rendu public en date du 19 mai dernier, les « têtus » parmi les éleveurs et vendeurs de volaille, les invitant à cesser cette activité dans des lieux non désignés à cet effet. Les services de cette commune, et, à travers cette mesure qui entre dans le cadre de la protection du consommateur, veulent revenir cette fois à l’application stricte d’une armada d’arrêtés et de correspondances interdisant la vente de la volaille vivante ou abattue au niveau des places publiques, notamment l’article 5 de l’arrêté 226/SG/ du 22 février 2006 émanant du wali de Béjaïa. Il faut dire que, à part les moments de psychose de la grippe aviaire au début de l’année 2006 qui a vu le respect quasi-total de la mesure d’interdiction, les vendeurs de poulet ont « levé » l’interdit juste après la fin de cette situation, pour reprendre de plus belle leur activité abattre et déplumer leurs poulets en plein centre du chef lieu communal, devenu un abattoir à ciel ouvert. Une situation des plus désastreuse qui a fait que les poissonniers de cette région, eux aussi, ont bradé l’interdit et le respect des règles d’hygiène, à exposer leurs marchandises sur un lieu public et dans des conditions les plus exposées à l’apparition des intoxications alimentaires. La recrudescence de la vente et de l’abattage du poulet au niveau des marchés hebdomadaires et des places publiques a pollué ces espaces envahis par des vendeurs « hors la loi », et l’on a vu des plumes de poulets et du sang qui s’ajoutent aux divers détritus et déchets ménagers au niveau de ce petit espace du centre communal qui dégageait des odeurs nauséabondes, au vu et au su de tout le monde. Cela a fait réagir les services agricoles de la wilaya en 2009, en mettant en garde contre cette anarchie, sans pour autant arriver à fléchir les vendeurs récalcitrants pour que le wali revient à la charge en, février dernier, par un message relatif à la lutte contre cette activité clandestine au niveau des marchés hebdomadaires et aux abords des routes. A Barbacha où l’on compte un nombre considérable d’aviculteurs, il est impératif que ce type d’activité soit encouragé et développée, mais pas au détriment de la santé des citoyens. Cela nécessite un encadrement par une mise en application stricte et ferme des lois réglementant ce commerce. Les services communaux qui viennent de sortir de leur mutisme devant les dépassements flagrants de quelques vendeurs de volaille comptent user de leurs prérogatives à éradiquer ce fléau pour préserver et la santé du citoyen et la propreté des lieux publics.
Nadir Touati

