Une aire de jeux a été aménagée par des jeunes de la localité d’Ath Yekhlef sur le lit de Oued Sahel qui continue encore de subir des agressions en tous genres, malgré sa classification zone protégée. Ignorant vraisemblablement les conséquences de leur acte, ces derniers n’ont pas hésité à procéder à un défrichement en règle, en arrachant de touffus buissons sur environ 60mètres de long et 20mètres de large. Ce tissu végétal qui constitue une parfaite protection de cette zone humide dénommée dans le jargon technique « zone inondée » contre les violentes et fréquentes crues hivernales, exposant ainsi les terrains situés sur la rive gauche au risque d’inondations. En arrachant ces buissons serrés les uns contre les autres, qui formes de véritables brises lames contre lesquelles viennent mourir les vagues de la rivière en furie, il a été pratiqué une brèche d’où déborderont les trombes d’eau des prochaines crues des saisons humides à venir. Des trombes qui iront inonder les vergers d’arboricultures et de maraîchères le long d’Assif N’Sahel, cela en plus de l’inévitable érosion qui causerait des dégâts non seulement sur des terrains agricoles mais aussi dans cette zone humide, où ont été même interdites les extractions du sable et du tout venant d’oued ou tout autres activité. Les jeunes inconscients des retombées qui peuvent survenir, ont même sollicité l’aide de l’APC qui aurait mis à leur disposition des engins de travaux publics, selon le témoignage de quelques citoyens de cette localité et qui est confirmé par une source proche des services techniques. Le responsable local de l’hydraulique reconnaîtra les faits, mais affirme qu’il n’a pas donné son aval pour cet aménagement, comme il reconnaîtra aussi qu’un tel aménagement porte atteinte à cette zone. Le reste des services concernés tel que l’agriculture et les forêts n’ont pas non plus jugé utile de se manifester pour faire comprendre à ces jeunes la non faisabilité de cette opération et sa répercussion négative sur l’environnement. Sur les lieux, nous avions pu constater que le rejet principal de l’assainissement d’Ath Yekhlef jaillit à moins de 10mètres de cette plate forme aménagée en stade et forme une immense marre noirâtre dans une cavité d’où montent des odeurs nauséabondes à la limite du supportable qui augmenteront en densité durant la prochaine saison chaude. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la santé de ces jeunes. Comme nous avions remarqué la présence de plusieurs poulaillers loin d’être insalubres à moins de 100m de l’endroit au point où ces lieux forment un effroyable foyer d’épidémie où il est déconseillé de s’attarder et sur lesquels des jeunes de la localité ont jeté leurs dévolus pour leur loisir préféré qui est le football en s’exposant à cette palpable pollution qui enveloppe les lieux. Rappelons que ce village Ath Yekhlef, a bénéficié d’un stade matico livré en 2012, mais en raison de l’éloignement et de l’insécurité de ce dernier, qui est implanté à quelques 03km du village au lieu dit Tizi Lemaaz en lisière de forêt et que les jeunes du quartier Thichikerth boudent tant, d’où leur recours au lit d’oued d’Assif N’Sahel pour se créer un espace de rencontre et de défoulement. Malheureusement, l’endroit choisi pour ne répond pas aux critères d’hygiène.
Oulaid Soualah