Les travailleurs lancent une grève de quinze jours

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Les travailleurs de l’université de Béjaïa, sous l’égide du syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP), ont renoué avec la protestation en déclanchant une grève de quinze jours, qui a débuté dimanche dernier. Une décision qui s’est imposée suite à l’« indifférence » affichée par les pouvoirs publics envers les revendications des travailleurs et malgré les maintes actions muni et le prolongement du mouvement dans le temps. « Suite au préavis de grève lancé en date du 16/05/2013, le pouvoir est resté sourd aux revendications des travailleurs, jugées pourtant légitimes, ni les marches, ni les sit-in, ni le déplacement des syndicalistes sur Alger pour déposer le préavis de grève au niveau de l’APN, n’ont abouti à quoi que ce soit », dénonce le syndicat dans son onzième communiqué. Par ailleurs, et dans le même document, le syndicat responsabilise les pouvoirs publics concernant ces quinze jours de grève et s’excuse auprès des étudiants. « La fédération de wilaya se désengage totalement de la situation et réitère son appel aux autorités pour le dialogue ». Et d’ajouter «le SNAPAP s’excuse auprès des chers étudiants et étudiantes du désagrément qui pourrait être engendré durant cette période de grève, et les appelle à l’union, car l’étudiant, d’aujourd’hui, est le travailleur de demain », écrit encore le syndicat. Même si pour le moment les étudiants se sont montrés solidaires avec les travailleurs, mais le risque d’un coup de gueule n’est pas à écarter, vu la durée de la grève et l’absence d’un service minimum dans certaines résidences universitaires. Depuis, dimanche dernier, premier jour de la grève, les étudiants ont recours aux restaurateurs privés ou à la débrouille pour se nourrir. Une situation pour le moins malencontreuse, tombée de surcroît en plein milieu de la période d’examens du deuxième semestre. Pour rappel, les travailleurs du secteur universitaire mettent en avant plusieurs revendications socioprofessionnelles, dont l’augmentation des salaires, annulation de l’article 87 bis, le statut particulier pour les corps communs et l’attribution des différentes primes.                    

M.H Khodja

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