«Le 8ème congrès du parti des travailleurs se tiendra en octobre prochain», déclarera d’emblée Ramdane Youssef Tazibt, membre de la direction du Parti des Travailleurs lors d’une rencontre, organisée dans la matinée d’hier, par le bureau de wilaya, au niveau de la petite salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.
Il expliquera que ce congrès se tient dans le cadre de la résistance et dans le but d’ouvrir le débat à l’intérieur du parti des travailleurs, mais également pour le bien de la population. Quant à Nadia Yefsah, elle précisera qu’il s’agit d’une réunion organique, comme se sentant gêné par la faible affluence enregistré en ce jour dédié à l’enfance : « Seuls les responsables de sections ont été conviés à prendre part à cette réunion débat, qui s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des activités politique en Algérie », a-t-elle dit. « On nous reproche souvent de débattre de la politique internationale au lieu de nous concentrer sur la politique nationale ! Comme si les deux questions n’étaient pas liées. Je tiens à préciser que ce qui se passe autour de notre pays le déstabilise », indiquera M. Tazibt, en ajoutant : « l’Algérie a 6 000 Km de frontières instables. Même s’ils décident d’y renforcer la sécurité cela ne suffira pas. Les puissances mondiales attaquent n’importe quel pays pour des raisons quelconques. Lorsque nous tirons la sonnette d’alarme c’est en connaissance de cause ». Il poursuivra : « le Parti des Travailleurs a été à maintes reprises attaqué et diffamé. Mais le peuple algérien est intelligent. Il peut distinguer le faux du vrai. Car dire que le PT a changé ses positions est un mensonge. Certes il y a des points positifs dans la politique actuelle, notamment la titularisation des travailleurs, ainsi que la réouverture et l’arrêt de la privatisation des entreprises. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord sur tout. Si un certain nombre de mesures ont été prises par le gouvernement algérien ces dernières années, c’est parce qu’il y avait une mobilisation des travailleurs à travers, notamment, les actions de protestation, et un combat mené par notre parti, dans le but de décrocher le plus possible d’acquis pour les travailleurs ». M. Tazibt indiquera que l’Algérie était visée : « Notre pays est dans le collimateur. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes à l’abri, car nous sommes au centre de ces pays touchés par la révolution », a-t-il précisé. Selon M. Tazibt, les pays occidentaux essaieraient d’utiliser toutes les failles pour déstabiliser le pays, notamment les affaires de corruptions et les récents événements enregistrés dans le sud du pays. Il dira, par ailleurs, que même la maladie du Président de la république est utilisée pour déstabiliser le pays (…) Aujourd’hui, nous devons nous préparer pour éviter que notre pays sombre dans le chaos ». Lors des débats, plusieurs problèmes relatifs à la situation socioprofessionnelle des algériens ont été soulevés par les présents. Pour sa part, Ahmed Bouaziz, membre du comité central du PT, dira qu’il faut résister contre toutes les menaces : « La résistance des travailleurs est bien organisée. Taboukert et l’ENIEM ne seraient plus là si les ouvriers n’avaient pas résisté.» A la fin de cette rencontre, M. Tazibt conclura en disant : « j’ai parlé de la situation politique internationale pour pouvoir nous situer, car notre pays est ciblé. Les problèmes des jeunes sont le point sensible de l’Algérie. Nous ne soutenons pas le gouvernement mais plutôt ses décisions. Nous nous battons pour des solutions politiques et pour que l’Etat mette en œuvre une politique adéquate ».
Samira Bouabdellah