Rafik Gouméziane se distingue

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Le boxeur Rafik Gouméziane, surnommé « le Tyson de la Soummam », s’est distingué une nouvelle fois, vendredi soir à Béjaïa, à l’occasion d’un gala de boxe professionnelle, en envoyant au tapis, après une pluie de coups d’une rare violence, le Camerounais Emile Désiré. En fait, dès le premier coup de gong, Gouméziane a pris le match en main, acculant en permanence son adversaire dans les cordes, faisant mouche quasiment à chaque offensive. Si bien qu’à la fin du premier round, l’issue de la rencontre s’était déjà dessiné. Après avoir été compté une première fois, Emile Désiré bien que courageux, n’a pu résister à l’assaut de son rival, visiblement au meilleur de sa forme, et qui de plus voulait ajouter une victoire rapide à son palmarès, auréolé déjà de 11 succès d’affilé. « C’est une machine », disait de lui un admirateur, qui croit mordicus que son boxeur préféré est dans la lignée de Hamani et Benguesmia, même si, morphologiquement et techniquement, il rappelle le boxeur américain « Mike Tyson », ce qui lui vaut, au demeurant, son sobriquet. Durant cette soirée pugilistique, organisée à l’Esplanade de la maison de la culture, en présence de milliers de personnes, les autres boxeurs algériens n’ont pas fait également dans la dentelle, à l’instar de Salim Laribi, qui dans l’autre tête d’affiche, s’est défait sans coup férir du Béninois, Houavoegbé Franck, envoyé par trois fois au tapis, avant que l’arbitre n’arrête la partie au 4eme round. Calme, appliqué concentré Laribi, qui en est à sa 22eme victoire, prouve ses besoins est sa force tranquille. Franck Houavoegbe, qui a pourtant beaucoup de métier, l’a pris à ses dépens, ayant rarement pu soutenir le rythme qui lui a été imposé. Le constat est valable aussi pour Hamou Mada, l’enfant terrible d’Ait Rzine, bien qu’ayant été obligé d’aller au bout du match (6 rounds) par le Béninois Anicet Amoussou. L’Algérien a montré beaucoup de générosité pour s’assurer la victoire, signant ainsi son 11eme succès sur 14 combats. C’était là peut-être l’essentiel pour lui, d’autant que son adversaire du jour, qui en est à son 25eme combat professionnel, dont 17 victoires et seulement 6 défaites, n’était pas facile à manier. Alors le punch de Hamou a fini par payer. Ce qui n’a pas été le cas pour l’autre pugiliste national, Yacine Aberkane, qui n’a pu venir à bout du Béninois Fatiou Fassinou, qui l’a obligé au partage des points. Ce dernier, virevoltant telle une guêpe, et amuseur invétéré a empêché l’enfant de Tizi-Ouzou à déployer sa force et sa tactique, et au bout du compte, malgré un avantage certain pour Yacine, l’arbitre a préféré ne pas faire de jaloux, en les renvoyant dos-à-dos, les deux pugilistes étant manifestement d’un niveau identique. Ce gala a donné l’occasion, par ailleurs, de faire jouer un match féminin en professionnel, une première nationale. Amel Meharzi s’est mesurée à la Béninoise Judith Amoussou, dans un match plein, où les deux adversaires ont répondu coup pour coup, finissant l’empoignade au bout de trois rounds sur un score d’équité.

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