S’il y a des quartiers à Draâ El Mizan qui souffrent de tous les manques, ils ne peuvent être que ceux qui se trouvent dans ce qu’on appelle la Nouvelle-ville. Déjà les résidents des cités de ce quartier, notamment les cités des 30 et des 40 logements, installés depuis près de quatre ans, trouvent d’énormes difficultés à rejoindre leurs cités. Les routes y sont impraticables. Dès qu’on arrive à l’intersection menant vers Ihardiouène, c’est l’isolement, car l’accès vers le bas est entièrement obstrué. Des tonnes de terre jonchent cette route. D’ailleurs, même si l’on essayait par exemple d’évacuer un malade, il serait impossible de s’y frayer un chemin, notamment en hiver. Les habitants de ces quartiers lancent un appel en direction des services concernés afin de lancer les aménagements nécessaires, surtout sur l’axe principal. « Quand il fait nuit, on risque d’être agressé dans les cages d’escalier, il n’y a pas d’éclairage. Nous n’avons pas encore de gaz naturel. Quant aux aménagements, c’est à vous de juger », nous dira un habitant de la cité des 40 logements sociaux. L’autre problème menaçant pour les résidents, sont les câbles électriques, parfois entièrement dénudés, qui survolent leur espace. « Ces citoyens ont squatté ces logements depuis maintenant douze ans et ils n’ont pas encore d’électricité. Si on veut les pénaliser, qu’on règle d’abord ces problèmes auxquels ils font face et puis il faudra exécuter les décisions que prendrait la justice à leur encontre. Ce n’est pas en les laissant dans cette situation qu’ils vont s’en aller. Ils y ont vécu douze ans. Où vont-ils partir?’, s’interrogera un habitant de cette cité qui dit que ces câbles pourraient être à l’origine de catastrophes. Et de préciser: » Dernièrement, alors que les pluies diluviennes tombaient, des étincelles étaient perceptibles là où les fils sont dénudés ». En tout cas, avec l’arrivée des grandes chaleurs, il faut craindre le pire, même des maladies, quand ont voit cette insalubrité grandissante au fil des jours.
Amar Ouramdane
