En grève depuis, lundi dernier, les travailleurs des communes au niveau national menacent de radicaliser leur mouvement de protection dans le cas où le département de la Tutelle continue de faire la sourde oreille quant à leurs revendications. Selon le président du syndicat national des travailleurs des communes, en cours de création, Azeddine Ait Khalifa, ce débrayage a été largement suivi avec un taux de 60% à l’échelle nationale, « les wilayas du centre ont enregistré des taux très élevés, à l’instar de Tizi Ouzou où les travailleurs ont adhéré à 99%, alors qu’a Béjaïa c’est 50 communes sur les 52, que compte la wilaya, qui ont répondu à cet appel », a affirmé le président. L’interlocuteur n’a pas manqué de souligner que les communes de la wilaya d’Alger, à l’excepte de celle de Beb El Oued, n’ont pas pu participer à ce mouvement le premier jour, car les travailleurs ont subi des pressions et ont fait objet des menaces de poursuite judicaires. Le même responsable a pointé du doit, également, l’indifférence affichée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales quant à la plateforme de revendications des grévistes, « la Tutelle n’a pas la volonté de mettre en place un dialogue avec les syndicalistes, car depuis 2010 on déclenche des actions de protections mais en vain », s’est il indigné. Avant d’ajouter que, « les communaux refusent les négociations qui se font avec l’UGTA, puisque ce syndicat ne les représentent pas », a noté M. Ait Khalifa. Celui-ci a tenu à mettre en exergue la détermination de ses collègues à continuer le chemin de la protestation, afin d’arracher leurs droits socioprofessionnels. Ce mouvement de grève qui a duré trois jour, cible à pousser le département de la Tutelle à intégrer les contractuels en poste, les travailleurs du filet social, réviser le statut particulier, le régime indemnitaire, à respecter les libertés syndicales et le droit de grève. Par ailleurs, il a fait savoir que le syndicat national des travailleurs des communes, (SNTC) déposera, demain, son dossier d’agrément.
Samira Saïdj
