Alors que les meetings et autres rencontres de proximité se succèdent dans les principaux villages des communes concernées par les élections partielles du 24 novembre prochain, des petits hameaux et bourgades sont littéralement oubliés par les prétendants à la magistrature communale et les chefs de partis politiques. Pourtant, on se souvient qu’en octobre 2002, pendant la campagne électorale, alors que les archs revendiquaient haut et fort “ulac l’vote ulac”, et qu’ils interdisaient tout meeting politique dans les villes et villages de Kabylie, ces petites agglomérations avaient connu bon nombre de visites inopinées de la part des candidats. A Aghbalou, les bourgades de Amora, Amouche, Fedhoussa, Choukrane avaient, à l’époque renoué avec les promesses électorales, mais aujourd’hui, à quelques heures de la clôture de la campagne électorale, aucune rencontre n’y a eu lieu. Ce qui laisse les villageois perplexes, mais surtout indignés par le mépris affiché à leur encontre. “Nous ne nous faisons guère d’illusions sur le mandat de 18 mois qui sera sans nul doute trop court pour permettre aux futurs élus de nous promettre des projets qui ne seront jamais réalisés…”, ironise un jeune chômeur de Fedhoussa, avant de terminer par “…nous avons autant de mépris à leur égard et le jour du vote, il ne faudra pas que les candidats comptent trop sur nos voix pour les départager”. Une phrase qui en dit long sur le taux d’abstention qui pourrait ternir ce suffrage, d’autant plus que même les villageois ayant eu le privilège d’assister aux meetings planifiés par les différentes structures en lice, n’ont pas été vraiment emballés par les programmes qui leurs ont été proposés. Ainsi, la campagne électorale, qui se voulait de proximité, aura eu un lointain écho dans les chaumières isolées de la localité d’Aghbalou.
