«J’espère que mon public appréciera»

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Le chanteur était l’un des fondateurs  du célèbre groupe Idhabalène ‘’Acharchar’’. Il le quitta en 2011 pour poursuivre une carrière solo. Il vient donc de sortir son troisième album qu’il a intitulé L’Vavour. Nous l’avions rencontré au moment où il allait s’envoler pour Paris, alors que la quatrième édition du festival local de la musique traditionnelle « Idhabalène » battait son plein.

La Dépêche de Kabylie : Ce troisième opus en a surpris plus d’un…

Farid Acharchar : Tout d’abord, je tiens à remercier notre journal La Dépêche de Kabylie qui m’offre cette opportunité de m’adresser à mon public. Ce nouvel album comprend onze (11) titres. Et en ce qui concerne la date de sa sortie, cela relève plutôt du choix de l’éditeur que de la mienne.

Vous avez choisi le titre L’vavour (le bateau) pour cet album, pourrions-nous savoir pourquoi ?

Comme vous le savez, l’évocation du mot ‘’L’vavour’’ est, surtout chez les jeunes à qui je m’adresse et dont je chante la malvie, synonyme soit de déceptions, de rêves, de changement, de chercher une place au soleil. Il traduit l’évasion vers d’autres horizons où la vie est meilleure. De nos jours, il nous rappelle également les tragédies des harraga.

Que gardez-vous comme souvenirs de votre expérience avec le célèbre groupe ‘’Acharchar’’ ?

Effectivement, je suis le fondateur de la troupe folklorique « Acharchar » avec laquelle j’avais enregistré pas moins de six (6) albums avant de décider de m’en séparer, comme cela arrive dans presque tous les groupes. Il y a toujours quelqu’un qui décide de prendre une autre voie en solo, ce que je fis. J’ai voulu travailler seul et j’en suis à mon troisième album.

Vous dites travailler seul, mais vous n’êtes pas seul ?

C’est vrai, ce n’est qu’une façon de parler. Je précise que je n’ai pas non plus rompu tous les liens avec les membres de mon ancienne troupe. Je tiens d’ailleurs à remercier, pour leur aide, mes cousins Omar Taoualit, Hocine Taoualit, Habib Taoualit, également Hocine Amzal, le chanteur Moh Amichi ainsi que Arawès qui me fait le mandole.

Ce nouvel enregistrement a été fait avec des moyens modernes. Mais on n’y retrouve pas beaucoup votre instrument préféré « La gheita » ?

Effectivement, l’enregistrement a été effectué chez Music pro édition à Tizi-Ouzou. Comme partout à travers le monde, les artistes utilisent les moyens modernes et je me devais de me mettre au diapason pour satisfaire mon public. Je propose donc à mes fans des chansons sentimentales (tristes), comme ‘’Thayriw’’ ou ‘’Atsassouaoui’’, mais toutes les autres respirent la joie et le bonheur et se prêtent pour les fêtes et donc la danse.

Avant de nous quitter, un dernier mot ? 

J’espère que mon public ne sera pas déçu et je le remercie pour sa fidélité. Je réitère également mes remerciements à notre journal La Dépêche de Kabylie qui ne cesse de suivre et encourager les artistes dans leur évolution.                  

propos receuillis par Essaïd Mouas

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