Les Crabes au point mort

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Après la démission collective de son équipe dirigeante, le club Vert et Noir se retrouve à la croisée des chemins. 

C’est le flou et l’incertitude totale, quant à son avenir, qui y règnent. A-t-on pu imaginer un seul instant que le club pourrait connaitre un tel sort après avoir réalisé une accession historique ? Étrangement, cette performance, attendue pourtant depuis prés d’une soixantaine d’années, n’a pas suscité l’engouement escompté chez la grande famille des Crabes. En effet, nous avons constaté chez bon nombre de supporters que la liesse, qui s’était emparée d’eux à la fin du championnat, après avoir assuré l’accession, n’a pas été totale. Elle était teintée d’une certaine amertume. Certains supporters n’ont jamais cessé de dénoncer le mode de gestion de l’équipe dirigeante du club, et l’euphorie de l’accession ne leur a pas fait changer d’avis. Même en réussissant la prouesse de permettre à l’équipe d’évoluer dans la cour des grands, les dirigeants n’ont pas bénéficié pour autant de la clémence des supporters, ce qui a fini par avoir raison d’eux et a débouché sur une démission collective des membres du conseil d’administration. Comme premier motif de ce retrait, on avait avancé « le manque de moyens financiers pour faire face aux exigences de la ligue 1 », mais on n’a pas omis de montrer du doigt les agissements de certains supporters. « Ils veulent notre départ, nous venons d’accéder à leur vœu », dira Bouchebah, le jour où il nous a fait part de la démission de l’équipe dirigeante, avec beaucoup de regrets et de déception. Cette direction, qui a été partie prenante dans cette accession, après avoir consentie beaucoup d’efforts, il faut le dire, s’attendait certainement à un large soutien des supporters, comme ils le font avec le staff technique. Pourquoi veut-on diminuer du mérite de l’équipe dirigeante ? D’ailleurs, pour atteindre cet objectif, plusieurs parties ont été mises à contribution, les supporters, les autorités et les élus locaux ainsi que les deux associations, celle des supporters et celle des anciens joueurs. C’était un immense défi et chacun y a mis du sien. On reconnait que la gestion du club était loin d’être parfaite, mais on peut améliorer les choses en y apportant des propositions et, pourquoi pas, en étant à l’intérieur, puisqu’il y a cette possibilité d’intégrer le Conseil d’administration en achetant des actions. Autrement dit, au lieu d’agir de l’extérieur, ce serait plus efficace de « lutter » à l’intérieur et c’est le club en tirerait profit. Mais ce n’est pas tout. Les actionnaires doivent accorder leurs violents et ramer dans le même sens, car ce qui a fragilisé cette direction et l’a discrédité vis-à-vis des supporters en dépit de l’exploit de l’accession qu’elle avait réalisé c’étaient les différends à répétition qu’il y avait entre ses membres lors de l’exercice écoulé. Ce déchirement a ouvert des brèches, ce dont ont profité certains pour s’ingérer dans les affaires du club et rendre les choses plus compliquées qu’elles ne l’étaient déjà. Si l’on insiste tant sur le départ de cette direction, cela doit sous entendre qu’il y aura un successeur meilleur pour s’assurer que le club soit entre de bonnes mains et pour qu’il fasse bonne figure parmi l’élite, mais jusqu’à présent, ce n’est pas le cas. Cela dit, l’intérêt du club doit primer sur toute autre considération, et seule une union sacrée permettra au club une sortie de crise, et le plus tôt serait le mieux pour pouvoir opérer un recrutement judicieux, selon les besoins, au risque de faire dans la précipitation et de se rabattre sur les joueurs disponibles sur le marché même s’ils ne conviennent pas au profil recherché et au niveau de la L1. 

Amine Kaci

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