La décharge publique de la ville de Tigzirt, située à un kilomètre du centre-ville, cause d’énormes désagréments aux riverains, notamment les habitants de Sidi Saïd qui souffrent le martyr au quotidien. Les odeurs nauséabondes et fumées qui s’y dégagent ont transformé leur vie en enfer. La situation dure depuis plus de six ans. Les citoyens ne savent pas à quelle porte frapper pour se faire entendre. L’approche de la saison des grandes chaleurs ne fait qu’accentuer leur désarroi. Les nombreux habitants des immeubles de Sidi Saïd craignent sérieusement que leur santé et surtout sur celle de leurs enfants n’en pâtissent. Le projet de la réalisation d’un Centre d’Enfouissement Technique (CET) étant gelé à cause de multiples oppositions de l’ensemble des villageois de la région, le vœu de voir cette décharge fermée par les autorités locales est loin de se réaliser. En attendant, les riverains prennent leur mal en patience. Il faut dire que les quantités d’ordures jetées au quotidien au niveau de cette décharge à sensiblement augmenté ces dernières années. « Ce ne sont pas seulement les ordures et détritus de la ville de Tigzirt qu’on ramène ici, c’est ceux de toute la daïra de Tigzirt. Parfois, ils viennent de loin, même des localités de Boudjima et de Makouda. On souffre le martyr et on ne sait plus quoi faire. On ne peut pas continuer à vivre dans cette situation », lâche, furieux, un habitant de Sidi Saïd.
Zahir Fellas
