Arraché lors des dernières tempêtes, le portail du site des deux réservoirs d’eau desservant les villages de Sanana et d’Ichoukrène n’a pas encore été remplacé. Cela inquiète au plus haut point les villageois. « Nous nous sommes réunis et nous avons décidé de saisir par écrit toutes les parties concernées afin d’installer le plus vite possible ce portail », nous a confié un membre du comité de village. Et de s’interroger: « Cette situation est connue de tous, mais personne n’a bougé le petit doigt. Pourtant, ces deux réservoirs se trouvent en danger. Combien faudra-t-il encore attendre pour une simple clôture? « . Selon d’autres villageois, des consommateurs d’alcool fréquentent cet endroit où ils jonchent les alentours de canettes de bière et autres bouteilles de vin. « Et si des bouteilles étaient jetées à l’intérieur de ces réservoirs, que se passerait-il ? », s’est interrogé un autre membre du comité. Effectivement, de nombreux ouvrages hydrauliques ne sont ni clôturés ni surveillés. On citera, à titre d’exemple, le barrage de Draâ El-Mizan et la retenue collinaire de Boufhima. Pourtant, ces endroits présentent de grands dangers, notamment avec le début de la saison estivale. Il ne se passe pas un été sans que l’un ou l’autre de ces ouvrages hydrauliques ne « mange » un jeune, comme le dit l’expression bien de chez nous, qui n’est qu’une interpellation en direction des services concernés. En plein été et par manque de moyens, des jeunes s’y baignent au péril de leur vie. « Il faut clôturer ces endroits et embaucher des saisonniers qui vont assurer leur surveillance. Combien de fois sommes-nous intervenus pour interdire la baignade aux adolescents qui prennent d’assaut le barrage? », nous a dit un habitant de la cité dite du Barrage.
Amar Ouramdane