Des employés refusent de regagner leurs bureaux

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La vétusté qui caractérise certains établissements publics de la wilaya de Bouira, atteint des proportions alarmantes. Allant même jusqu’à menacer la santé des fonctionnaires. Les employés de l’APC de Bouira, plus précisément ceux du service de l’octroi et renouvellement des cartes de vote, se sont insurgés contre cette situation et refusent catégoriquement de rejoindre leurs postes de travail, réclamant une réhabilitation de leur service. En effet, ce dernier, comptant pas moins d’une dizaine d’employés, est dans un état de détérioration affligent et indigne d’une administration municipale. Et pour cause, les murs y sont décrépis, l’installation électrique partialement défectueuse, l’espace réservé aux documents est pour ainsi dire livré aux rongeurs et autres bestioles. Pis encore et c’est le plus saisissant, les canalisations des eaux usées, dépendant de bloc principal de cet APC, qui donne directement sur les bureaux du service des cartes de vote, sont entièrement défectueuses, ce qui donne à ces bureaux une allure et une atmosphère d’égouts à ciel ouvert! Lors de notre passage sur les lieux, une odeur nauséabonde nous a accueillis et des flaques, d’un étrange liquide jaunâtre qui suinte de la tuyauterie, se sont formées tout au tour des meubles de cette administration. Intrigués, nous avons demandé au personnel des explications. Et quelle ne fut notre de surprise, lorsque nous apprîmes de l’une des employées, extrêmement gênée, qu’il s’agissait tout simplement d’urine! Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, nous a-t-on fait savoir, cette situation dure depuis plus d’une semaine! Quelques employés interrogés se sont dits choqués par tant d’insalubrité et refusent carrément de travailler dans des conditions jugées inhumaines et indignes. « Nous avons signalé ce problème depuis mercredi dernier, mais les services d’entretien n’ont pas daigné réagir! Nous refusons de travailler dans de pareilles conditions. Nous ne sommes pas des esclaves !», s’indignent-ils. Du côté de l’administration générale de l’APC de Bouira, on avoue une impuissance simple et nette face à cet état de fait : « Nous avons signalé le problème et nous attendons qu’il soit pris en charge », dira d’un ton dépité un chef de service croisé dans les couloirs de la mairie. Avant d’ajouter : « En attendant, nous essayons de parer au plus urgent afin de satisfaire les citoyens. Mais croyez-moi, ce n’est pas du tout évident de faire son travail dans des conditions aussi lamentables ». En attendant d’hypothétiques réparations, le personnel continue, tant bien que mal, à délivrer les cartes de vote… à l’extérieur!

Ramdane. B.

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