“La Kabylie n’est pas malade”

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De fait, les Ali Laskri, Karim Tabbou (respectivement premier secrétaire national du parti et chargé de la communication ) étaient de la partie. Au même titre d’ailleurs que d’autres cadres tels Mohand Amokrane Chérifi, Fekhar Kamel-Eddine, Lemdani, Brahimi (le fédéral de Tizi Ouzou) Aïssat (le P/APW sortant). C’est M. Brahimi, le premier responsable de la fédération de Tizi Ouzou qui inaugurera les débats en procédant à l’habituelle présentation des invités puis en lançant un appel solennel à l’électorat du FFS pour se mobiliser jeudi prochain.“Cette mobilisation devrait consacrer notre victoire, et donner naissance à une autre forme de résistance, celle consistant à refuser de brader notre Kabylie”, conclut-il avant de céder la parole au chargé de la communication du parti, M. Tabbou Karim. Celui-ci ne s’est guère fait prier pour situer les choses et dire ce qu’il fallait dire en de pareilles circonstances. En orateur éloquent, Tabbou commencera tout de go par une petite devinette qui risque de faire trop mal dans le camp adverse.“Vous savez, il y a deux façons de faire de la politique, soit en se payant des espaces dans les journaux, soit en gagnant des espaces parmi la population.Vous savez à quel camp appartient notre parti”, a-t-il laissé entendre avant de reprendre encore plus ferme et résolu : “Grâce à notre ténacité et la fidélité dévouée à notre ligne, nous avons fini grâce à cette campagne par gagner une première bataille, celle de réhabiliter le politique.” Après un court aperçu sur le déroulement de la campagne, l’orateur s’en est encore une fois pris aux détracteurs du FFS en affirmant : “Notre parti prône la politique de l’aigle et prend de l’altitude quand le ciel est plein de corbeaux. Nous avons refusé de faire descendre les débats politiques à leur plus bas niveau. Je dis à ces gens que s’ils étaient déjà trompés de société dans le passé, ils risquent de redécouvrir la chose jeudi prochain, car ils n’ont pas cessé de prendre les Kabyles pour des malades mentaux et de leur proposer des traitements psychiatriques.”En somme, Karim Tabbou n’a pas du tout été tendre avec Saïd Sadi notamment quand le cadre du FFS récuse pour la énième fois l’invitation faite par le patron du RCD. “La vraie fraternité se construit sur la base de véritables principes politiques. De fait, je demande ouvertement à M. Sadi de formuler officiellement sa demande de réadhésion au FFS. Pour cela, il n’a qu’à se munir de 4 photos d’identité”, s’exclamait l’orateur sous un tonnerre d’applaudissements. Après de courtes interventions de Mme Yous, la présidente de l’association SOS disparus, et M. Djelmani, le fameux militant des droits de l’homme à Ghardaïa, la parole fut cédée à M. Chérifi Mohand-Amokrane, l’expert économiste à l’ONU et l’un des conseillers personnels de Hocine Aït Ahmed. L’allocution de M. Chérifi s’est rapidement érigée en sévère réquisitoire contre la politique économique menées par les autorités algériennes.“Les constats sont alarmants, un pays qui se targue d’avoir des réserves de 50 milliards de dollars vit avec la moitié de sa population sous le seuil de pauvreté. Il faut réhabiliter notre économie. Il faut que l’anarchie cesse. Il aura fallu que le président des Etats-Unis fasse la guerre à l’Irak pour assurer sa main-mise sur son pétrole alors que notre pétrole à nous, on s’amuse à l’offrir à la première venue des compagnies internationales.” Avant la fin du meeting, qui s’est finalement étalé sur près de 2 heures, la nombreuse assistance a eu à écouter l’intervention du premier secrétaire national Ali Laskri, lequel a usé d’un discours purement politicien pour dénoncer les diverses formes de répression dont la Kabylie a fait l’objet ces dernières années et pour réaffirmer sa conviction que sans les libertés citoyennes et les droits de l’homme, il n’y aura jamais de développement. “En se présentant à ces élections, le FFS veut aller à une réelle représentation politique et sociale. Jamais un parti n’a été aussi proche de sa population. Le FFS continuera d’exister et de revendiquer”, résumait M. Laskri

Ahmed B.

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