L’ex-GSPC, dont d’importantes sériâtes ont été pourtant décimées, depuis le début de l’année en cours à l’Est de Boumerdès, s’est de nouveau manifesté la nuit de mercredi à jeudi derniers, en lisière de Zemmouri. En effet, c’est vers 22h qu’un groupe terroriste a dressé un faux barrage, suivi de racket, sur un tronçon de la RN24, au lieudit Chouicha. Selon des informations recoupées, les terroristes, dont le nombre avoisinait la vingtaine, ont notamment ciblé des transporteurs de sable. Tirés de leurs camions semi-remorques, ces automobilistes ont été systématiquement fouillés, puis rackettés et délestés de leurs portables. Brandissant leurs armes à feu, les assaillants ont, lors de ce braquage d’un quart d’heure, exigé de ces derniers le payement de fortes sommes d’argent en échange de leur survie. Sitôt alertées, des troupes de l’ANP sont intervenues, mais les terroristes avaient déjà pris la fuite. Les militaires, informés aussi de la présence d’un autre groupe sanguinaire au douar voisin de Hadj Ahmed, quelques heures plus tard, se sont aussitôt redéployés en grand nombre au niveau de certains endroits suspects Le faux barrage est attribué aux résidus d’El Ansar, dont les rangs auraient été renforcés par des nouvelles recrues et des éléments des anciennes phalanges sanguinaires exterminées, notamment celles d’El Farouk et d’El Feth, au nord-ouest de Bouira et à l’ouest de Boumerdès. Cette résurgence de l’ex- GSPC, dont on craint qu’elle soit suivie d’autres coups brutaux, s’apparente à une manœuvre de diversion au moment où les forces combinées de sécurité poursuivent le bouclage de nombreux maquis prés de Sidi-Daoud. La vigilance est strictement recommandée.
Salim Haddou