Les dernières stations délocalisées

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Une opération de délocalisation des stations de transport qui subsistaient encore au niveau du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou a été menée, hier, par la direction des transports.

Une opération qui a pris de court les voyageurs, mis devant le fait accompli. Une délocalisation qui vient conforter celles ayant été appliquées il y a près de 3 ans, et dont ont été victimes les transporteurs de voyageurs vers de nombreuses localités de la wilaya. Ces derniers ont été pour rappel, délocalisés vers des stations intermédiaires implantées un peu partout à la périphérie du chef-lieu de la wilaya. Une décision qui avait créé une énorme anarchie, dont le citoyen continue à ce jour de payer les frais. Hier donc, ce fut au tour des transporteurs de l’ancienne gare routière, sise à la sortie Ouest de la ville de Tizi-Ouzou, d’être déplacés à quelques kilomètres, à la sortie Ouest, sur la route d’Alger. Une décision appliquée hier matin à la grande surprise des transporteurs, mais bien plus des voyageurs. Car une fois de plus, le même procédé a été appliqué par les responsables du secteur des transports au niveau de la wilaya, celui de mettre les gens devant le fait accompli. En effet, les voyageurs longtemps habitués à voyager depuis l’ancienne gare de Tizi-Ouzou ont dû se rendre d’abord à la nouvelle station intermédiaire pour ensuite rallier leurs localités respectives. Pour assurer cette escale, la direction des transports a fait appel aux bus de transport en commun et à ceux de l’Établissement public de transport urbain de Tizi-Ouzou (Etuto). Il s’agit pour rappel des voyageurs issus des communes de Tigzirt, Tadmaït, Tirmitine, Makouda, Sidi Naâman, Maâtkas, Draâ Ben Khedda et Beni Zmenzer. Hier, au niveau de la nouvelle aire, si peu, pour ne pas dire pas du tout aménagée pour recevoir les véhicules de transport et les milliers de voyages journaliers venus des localité sus citées, la confusion régnait parmi les voyageurs. Des voyageurs, fort heureusement, beaucoup moins nombreux qu’en semaine. Ces derniers ne savaient plus ou donner de la tête, ni comment rallier le chef-lieu de la wilaya, ou vice versa. La colère et le désarroi qui se lisaient sur les visages des transporteurs qui seront désormais, en plus, obligés de payer 15 DA de plus pour accomplir leur trajet habituel. Par ailleurs, cette décision de délocalisation a été mal accueillie par les transporteurs urbains, notamment ceux qui activent sur la ligne N°3, de l’ancienne gare de Tizi-Ouzou vers la Tour de la nouvelle ville. Ils ont observé dans la matinée d’hier, un arrêt de travail pour contester cette décision de la direction des transports. Selon eux, instaurer une ligne pour les bus de transport des voyageurs à travers le centre-ville de Tizi-Ouzou c’est signer «l’arrêt de mort» de cette ligne N°3. Les protestataires ont par la suite repris leur travail, tout en réaffirmant leur détermination. « La directrice du transport local sera saisie dans le but de trouver une solution à ce problème qui nous guète. Et dans le cas où aucune solution n’était suggérée, nous aurons recours à un mouvement de protestation », nous a affirmé un représentant.

 Tassadit. Ch. 

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