Dans la commune de Seddouk, le problème de la gestion des déchets ménagers se pose avec acuité et ce, depuis déjà quelques années.
En effet, depuis la fermeture de la décharge communale, située à la lisière du oued Soummam par les habitants d’Akhnak, l’un des villages de la commune de Seddouk, évoquant les problèmes d’atteinte à l’environnement et de nuisances aux habitations limitrophes qu’engendre cette décharge, l’APC n’arrive toujours pas à trouver une autre dépotoir. Il y a environ trois mois, l’APC a constitué une commission composée des membres de l’exécutif et des notables des villages de la commune, qui a prospecté pas moins de quatre sites situés dans des endroits différents, qui malheureusement, ont fait bondir les riverains émettant des oppositions pour l’implantation d’une décharge. La seule alternative trouvée provisoirement par l’APC au jour d’aujourd’hui, selon un élu municipal, c’est l’utilisation d’une décharge, d’une autre commune située à la lisière de l’oued, en attendant la réalisation du centre d’enfouissement technique de Gueldamen, qui tarde à voir le jour. Si l’ont s’en tient à cela, la commune est confrontée aussi à d’autres problèmes tels que l’insuffisance des bennes tasseuse. Seule une benne tasseuse est en bon état de marche, les autres sont immobilisées par des pannes mécaniques qui durent, avons-nous appris des agents de la Voirie, ce qui a engendré la réduction du nombre de rotation des enlèvements d’ordures ménagères. Un autre problème vient s’y ajouter, il s’agit des pénuries momentanées du gasoil, qui n’est pas sans conséquences. Ainsi, les décharges sauvages sur les accotements des grandes routes, qu’on a crues disparu à jamais, ont refait leur apparition laissant place à des vues nauséabondes, d’autant plus que la saison estivale arrive, nos routes bondent, déjà d’autonomistes qui viennent des grandes villes, passer leurs vacances dans les villages et au lieu de les accueillirent avec des paysages naturels enchanteurs, ils auront droit à des immondices partout qui les indisposeront. Ces vacanciers qui fuient la grande ville et ses encombrements, ses brouhahas diurnes et nocturnes agaçants et stressants pour une détente à la campagne réputée pour son calme et sa pureté atmosphérique, se rendront compte vite que l’incivisme a gagné les villages les plus reculés, connus, jadis, pour la bonne organisation et la solidarité de leurs membres, ainsi que le respect d’autrui et de la nature, des valeurs qui ont tendance à disparaître de nos jours.
L. Beddar

