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Ath Aidel, terre d’élevage bovin par excellence

La région d’Ath Aidel, englobant les communes des daïras de Seddouk et de Béni Maouche, a tendance à devenir un grand bassin de lait et occupe une place de choix dans l’échiquier de la production de cet aliment dans la wilaya de Béjaïa.

Sa proximité de la zone d’activité de Taharacht, dans la commune d’Akbou, où sont implantées les laiteries Danon et Soummam, deux unités prestigieuses de fabrication de yaourt et autres produits dérivés du lait, a été d’un grand apport pour ses éleveurs bovins. En effet, beaucoup d’éleveurs ont été les bénéficiaires de vaches laitières importées et distribuées par les deux firmes. En contre partie, ces dernières ont l’exclusivité sur leur production de lait. De l’avis d’un ingénieur vétérinaire, la région d’Ath Aidel a de tout temps été une terre d’élevage, du fait que son territoire est à 80% à relief accidenté favorisant cette activité. C’est une profession noble, devenue aujourd’hui un métier. Des éleveurs qui ont démarré avec une ou deux vaches se retrouvent au bout de quelques années avec d’importants troupeaux qui leur procurent une aisance financière. « Avant, les moyens étaient dérisoires, voilà pourquoi les éleveurs se contentaient de petits nombres de bêtes, comme les ovins et les caprins, qui leur assuraient une autosuffisance. Aujourd’hui, avec les moyens mis à leur disposition, beaucoup d’éleveurs ont opté pour l’élevage des bovins, une activité lucrative. Ils sont encouragée par les aides de l’Etat et la distribution de vaches laitières par les firmes Danon et Soummam qui les importent », a expliqué notre interlocuteur. Ce dernier mettra en exergue la formation qui assurée par les pouvoirs publics aux éleveurs, par le biais des séminaires et stages bloqués. « Les éleveurs bénéficient de formations spécifiques dans des centres spécialisés, pour apprendre les nouvelles techniques et méthodes d’insémination qui sont un facteur majeur de développement de la production de lait. La maîtrise de ces techniques permettra  de rattraper les retards. Les éleveurs apprennent aussi à rationner l’alimentation en ne donnant que les rations qu’il faut pour éviter des pertes inutiles. C’est-à-dire donner à une vache juste ce dont elle a besoin pour son équilibre alimentaire. Cela engendre une baisse des charges et une amélioration de la production et de la productivité. Il n’y a aucun obstacle à atteindre, dans un futur proche, les 40 litres/j par vache au lieu des 10 à 15 litres/j actuels. Il suffit d’appliquer les nouvelles techniques d’alimentation », a ajouté notre interlocuteur. Il faut dire aussi que l’état accorde des soutiens financiers aux acteurs de la filière lait que sont les éleveurs, les collecteurs et les transformateurs de lait. Beaucoup de jeunes ont préféré investir dans l’élevage bovin, une activité qui ne cesse de se développer jusqu’à devenir aujourd’hui deuxième activité après l’olivier.

L.Beddar.

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