Circulation infernale sur la RN 26

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Le segment de la RN 26, compris entre la zone d’activité de Thaharacht et la ville d’Akbou, d’un linéaire de plusieurs kilomètres, est régulièrement congestionné par un flux impressionnant de véhicules. La circulation n’est guère plus reluisante de l’autre côté de l’agglomération. En allant vers l’ex-zone industrielle, souvent deux ou trois files roulent en accordéon dans le même sens. Ainsi les automobilistes tentent désespérément de s’extraire de la quadrature du cercle, en empruntant des accotements truffés de crevasses et d’aspérités, soulevant au passage des nuages de poussière. Plus casse-cou, d’autres filent à toute allure sur la partie gauche de la chaussée. Pour pimenter le tout, rares sont ceux qui consentent à céder un pouce de leur droit, réel ou supposé. Irascibles, les usagers sont toujours prompts à s’échanger des « amabilités » et même à en venir aux mains pour des vétilles. « J’ai mis plus de 2 h, pour rallier la ville de Tazmalt à partir d’Ighzer Amokrane, surtout avec deux enfants à bord. Heureusement que la canicule ne s’est pas mise de la partie », déclare, désillusionné un automobiliste. « J’emprunte ce tronçon routier plusieurs fois par jour et sincèrement, il me donne du fil à retorde et me fait détester mon métier », tempête un taxieur d’Amalou. « La situation s’empire d’année en année, et à ce rythme, beaucoup seraient amenés à troquer leur activité contre une autre moins contraignante » ajouta un autre transporteur de Seddouk. Pour sa part, un citoyen d’Akbou, routier de son état, estime que la situation aurait été nettement moins alambiquée, si les autorités concernées avaient songé à élargir la chaussée, au lieu de se résoudre à ériger des dos-d’âne à tout bout de champs. « Quand vous avez d’un coté une infrastructure routière vieille de 50 ans, et de l’autre, un parc automobile en pleine expansion, vous allez fatalement dans l’impasse », dispose-t-il.

N. M

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