Les enseignants affiliés au CNAPEST ont renoué hier, avec la contestation. Convoqués à la correction du bac, qui en était, ce lundi, à son troisième jour, ces professeurs ont improvisé un arrêt de travail de deux heures, à Boumerdès comme dans d’autres régions du pays. L’action a été enclenchée en signe de protestation contre les tricheries ayant émaillé cette année, l’épreuve de philosophie pou la section lettres et philosophie. Quittant leurs salles respectives, à l’exception de sept enseignants de Chariaâ qui se proclamaient apolitiques, a-t-on signalé les professeurs-correcteurs de différentes matières se sont attroupés, vers 10h, dans la cour du lycée El Khalifa de Boumerdès. Dans une lettre, récemment envoyée au ministère de tutelle, le syndicat national du CNAPEST a appelé à la mobilisation des enseignants du secondaire contre « ceux qui veulent salir l’image du bac dans notre pays ». Et aux mêmes rédacteurs de la missive d’enchaîner : « nous réclamons à la tutelle de punir les responsables de ce scandale au bac et de mettre en place un système de protection des surveillants de cet important examen ». Dans la foulée, ce syndicat demande aussi à la tutelle d’établir une fiche de synthèse pour chaque candidat au bac, pour un éventuel rachat à cet examen, sur la base de critères pédagogiques bien définis. Le CNAPEST, qui s’assigne l’objectif de mettre fin à l’absentéisme des élèves de terminale, exige, en outre, que l’administration de chaque lycée ne garde comme candidats au bac que ceux ayant régulièrement suivi leur scolarité jusqu’au mois d’avril. L’état major du CNAPEST, qui s’adresse expressément au ministre de l’Education, a affiché enfin, son opposition au système de sanctions instauré par la tutelle, ces dernières années, contre les établissements scolaires mal classées suite à la proclamation des résultats du bac. « La peur pourrait pousser de nombreux lycées à la tricherie lors de cet examen », a- t-on commenté. Vers midi, les enseignants ont regagné leurs salles pour continuer la correction entamée la veille, après des débats sur le barème de notation des différents sujets proposés lors des épreuves de ce bac 2013.
Salim Haddou