Les transporteurs urbains de la ville de Tizi-Ouzou ont obtenu, hier, des assurances de la part du wali. C’est du moins ce que nous a affirmé l’un des délégués reçus hier par le premier magistrat de la wilaya. « M. Bouazghi nous a en effet promis que les nouvelles mesures annoncées par la direction locale des transports n’allaient pas être appliquées sans une note officielle du ministère de tutelle », nous a déclaré en substance notre interlocuteur. Et d’ajouter « le wali nous a assuré de son soutien. Nous, les transporteurs urbains, allons donc continuer à travailler suivant les mêmes conditions et les mêmes règles qui régissaient notre activité jusque là. Et ce jusqu’à ce que la réponse du ministère nous parvienne ». Notre interlocuteur nous affirmera même que la décision de la direction locale des transports de réduire leurs véhicules de travail (petites fourgonnettes à 7 places) à 5 places ne sera pas appliquée. Une décision qui, pour rappel, a fait lever un vent de protestation chez les taxieurs urbains, sur les différentes lignes. Ces derniers se sont insurgés contre la décision de la direction des transports, en déclenchant un mouvement de protestation et en menant des actions pour interpeller les responsables locaux. Ainsi, en plus des communiqués, des lettres ouvertes et des mouvements de grèves, les protestataires ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya que des centaines de véhicules ont assiégé après une opération escargot à travers la ville. Hier et au terme de leur réunion avec le wali, Abdelkader Bouazgui, les transporteurs se sont dits pour le moins soulagés, en attendant la réponse de la tutelle. Hier, les transporteurs urbains ont observé un arrêt de travail pendant toute la matinée, au moment où la délégation a été reçu par le wali. D’autre part, et lors de la même réunion, une décision a été prise pour constituer une commission qui réunira des délégués des transporteurs urbains, des responsables de la direction des transports et autres représentants des pouvoirs publics. Cette commission décidera notamment du sort de la ligne 3 dont les transporteurs sont en détresse depuis vendredi dernier. Ladite ligne « chôme » en effet, depuis la délocalisation des transporteurs, qu’abritait jusque là l’ancienne gare routière, et qui desservent plusieurs communes avoisinantes. Pratiquement aucun voyageur ne s’y rend non plus pour effectuer un déplacement vers le centre-ville et les quartiers de la nouvelle ville. Un parcours dont se charge actuellement les bus de l’Etuto. La station des « fourgonnettes » de la ligne 3, qui se trouve actuellement en face de l’ancienne gare, pourrait bien être délocalisée pour assurer un autre parcours au sein de la ville.
Tassadit. Ch.