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Le poulet vendu dans des conditions lamentables

Le poulet fait parti des produits hautement sensibles, quand ils sont mal conservés. Dans la commune de Seddouk, le poulet est vendu dans des conditions lamentables, à savoir dans des boutiques ne répondant même pas aux normes d’hygiène. La loi instituant l’abattage du poulet dans des abattoirs dignes de ce nom, répondant aux normes d’hygiène et de la qualité et agréés par l’administration, est perdue de vue, il y a belle lurette. Le poulet est vendu donc au vu et au su de tout le monde, sans l’étiquette exigée par la loi portant le nom du producteur, le nom et l’adresse de l’abattoir ayant effectué l’abattage, la date d’abattage et de péremption. Plus encore, certaines boutiques se permettent même de pourvoir leur commerce de rôtissoire pour vendre, en parallèle, du poulet frais et du poulet rôti. Des rôtissoires placées souvent sur des trottoirs et exposés au soleil. Ainsi, la tenue exigée pour ce genre d’activité à savoir la blouse blanche et le bonnet blancs, qui ne sont jamais portés par les vendeurs. « J’achète le poulet parce qu’on est nombreux à la maison et je ne peux pas me permettre de la viande rouge, qui n’est pas à ma portée. Mais seulement, acheter dans une boutique un poulet sans étiquette, comme l’exige la loi, rien ne me dit que ce poulet n’est pas malade ou encore il est égorgé et non mort avant d’être déplumé et mis en vente », a souligné un père de famille. Si le poulet est vendu à 280,00 dinars le kg dans des boutiques, beaucoup de producteurs et de revendeurs occasionnels créent des points de vente sur les accotements pour vendre des poulets vifs. D’autres ouvrent des garages, situés notamment aux abords de la grande route pour vendre, à des prix défiant toute concurrence, le poulet pesé vif qui sera égorger devant le client pour un prix ne dépassant pas 180,00 dinars le kg. Le poulet est plongé ensuite dans une bassine placée sur un fourneau et remplie d’une eau noircie de par son multiple usage. Une fois sorti de l’eau, le poulet est enfin posé sur une table pour être déplumé une table colonisée par des mouches et des guêpes à l’affût du sang et des miettes de viandes. Si l’on s’en tient qu’à cela, le stockage des poulets vifs dans un coin du garage, rend l’atmosphère à l’intérieur irrespirable de par les odeurs nauséabondes à couper le souffle provenant des fientes, qui se répandent un peu partout. « Il m’arrive d’acheter un poulet, vendu dans un garage, pour un prix moins cher, mais seulement, à voir comment il est égorgé plongé dans l’eau noirâtre et déplumé ça me dissuade d’y retourner une autre fois », ajoute un autre père de famille. Toutes ces carences pourraient être à l’origine des intoxications alimentaires, devenues légion dans notre pays ces dernières années. Les pouvoirs publics, à l’approche du mois de ramadhan, doivent mettre un terme à cette anarchie qui règne en maître dans une activité qui recommande plus d’hygiène. De ce fait, les consommateurs devraient être prudents eux aussi, en n’achetant pas du n’importe quoi !          

L. Beddar

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