Des dizaines de travailleurs de la santé publique ont répondu, hier, à l’appel de leur syndicat pour la tenue d’un sit-in devant le siège de la tutelle. Affilié au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), les travailleurs de la santé publique veulent, à travers ce mouvement de protestation protester «contre l’attitude de la tutelle qui refuse d’ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux », a indiqué le représentant de ces protestataires. Les manifestants scandaient des slogans hostiles au ministre de tutelle, sous l’œil attentif des agents de l’ordre, déployés sur les lieux afin d’empêcher les protestataires au de s’introduire dans l’enceinte ministérielle cas où ils en auraient l’idée. Cette action de contestation, faut-il le rappeler, est une suite au mouvement de grève de trois jours, renouvelable chaque semaine, lancé depuis le 06 mai dernier. « Une action qui n’a pas eu un écho favorable de la part du ministère de tutelle, qui au lieu d’ouvrir les portes du dialogue avec les vrais représentants des travailleurs, continue à négliger les préoccupations des travailleurs de la santé publique », a déploré le président de la fédération en question. Les travailleurs de la santé publique ont dénoncé avec force les menaces et les pressions entreprises par l’administration à l’encontre des travailleurs syndicalistes. Notre interlocuteur a, dans ce sens, déploré le fait que « l’administration transgresse les libertés syndicales et exerce des pressions sur les travailleurs syndicalistes, allant jusqu’au licenciement ou à la révocation pour activité syndicale ». « Cela est contradictoire avec les lois garantissant le libre exercice du droit syndical, la constitution et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie », a déploré le président de ladite fédération. Par ailleurs, ce syndicaliste a réitéré le rejet des travailleurs de la santé publique des dernières décisions du ministère concernant « la prime de contagion qui a été répartie avec injustice et distinction entre les travailleurs ainsi que l’augmentation des salaires à 10% ». Par ailleurs, les protestataires se disent déterminés à continuer « le combat syndical » qu’ils mènent depuis plusieurs mois, et ce, « jusqu’à ce qu’il y ait une prise en charge réelle de nos revendications ».
L. O. CH.