L’exploitation illégale du liège continue

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Connu pour la qualité unique de son liège, la forêt de Mizrana, l’un des plus denses massifs forestiers de Kabylie, est la proie de «prédateurs» en tous genres.

Une menace sérieuse persiste, depuis des années, sur cette forêt qualifiée de « poumon de la Kabylie Maritime ». La forêt de Mizrana se rétrécit, d’année en année, pour ainsi dire, telle une peau de chagrin. En plus de la déforestation qui se propage à cause de l’extension des villages, l’exploitation illégale et surtout effrénée du liège, prend des proportions alarmantes. Cette matière, très prisée et très convoitée, se fait de plus en plus rare sur les marchés. Une véritable mafia de trafic du liège s’est constituée. Le liège de la forêt de Mizrana, dont des quantités importantes sont exploitées et vendues aux marchés parallèles, est le plus demandé de ce fait, certains habitants de la région n’hésitent pas à exceller dans ce trafic. « Le liège est vendu à certaines entreprises de transformation, de cette matière très chère, à des prix très bas. Ce trafic, qui ne date pas d’aujourd’hui et qui a existé depuis fort longtemps, cause d’énormes préjudices à dam nature et à l’environnement », nous dira un habitant du village Thala Mimoun. Des arbres d’eucalyptus sont aussi sciés afin d’utiliser leurs troncs comme pieds droits dans les chantiers de construction, signale-t-on. Les atteintes à la flore dans cette région ne s’arrêtent pas là. D’autant plus, les feux de forêts qui menacent, sérieusement, ce massif forestier, et la faune qui est exposée aux affres de la déforestation. C’est tout le fonctionnement de l’écosystème qui est remis en cause à Mizrana, une commune, dont plus de 70% de sa superficie, est forestière.

Zahir Fellas

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