La Vallée de la Soummam, zone humide protégée

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La vallée de la Soummam, région aux multiples paysages enchanteurs est classée, officiellement, comme zone humide protégée, par arrêté du 06 mai 2013 du wali de Béjaïa, au grand bonheur des amoureux de la nature qui ne cessaient de dénoncer ce que l’homme lui fait subir, en la transformant en un réceptacle de déchets en tous genres, hautement polluants, et de demander par la même sa protection. Leur vœu est donc exhaussé. La vallée de la Soummam, bien que très connue comme région pétrie d’histoire dont la tenue sur son territoire du Congrès de la Soummam, et aussi comme région touristique et de vacances. Enserrée entre deux chaines montagneuses, les Babors et le Djurdjura, la vallée de la Soummam apparait comme une bande sinueuse de 65 kilomètres de long, avec une largeur qui varie de deux à quatre kilomètres, suivant les endroits. Elle démarre du piton d’Akbou où se jettent trois cours d’eau, l’oued Bousselam, qui prend racine de Ain Roua dans la wilaya se Sétif, l’oued Sahel, qui démarre de M’Chedallah dans la wilaya de Bouira, et l’oued Ighram dont les eaux dévalent de la haute montagne du Djurdjura. L’Oued Soummam s’agrandit par de petites rivières et petits ruisseaux, avant de se jeter en méditerranée, à Béjaïa. Retenue et inscrite en 2011 dans la liste Ramsar, convention sur les zones humides internationales, un traité international adopté le 02 Février 1971 qui définit la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources en faune et flore, la vallée de la Soummam est définie comme habitat d’oiseaux et ses eaux servent aussi pour les cultures maraichères. L’Etat Algérien, qui fait parti des 167 pays adhérents à ce traité (au 03 mai 2013), s’engage à veiller à la conservation des caractéristiques écologiques de cette zone humide, dans un contexte de développement durable. L’arrêté du wali interdit ainsi le rejet des eaux usées et de déchets ménagers et industriels sans traitement préalable. Il stipule par ailleurs, que l’exploitation de ses ressources naturelle est soumise obligatoirement à autorisation des autorités compétentes. Cet arrêté s’applique aux communes qui ont érigées des décharges en lisières de l’oued et aux unités industrielles de production implantées à proximité. Sont rendus obligatoires, les constructions de bassins de décantation pour la purification de toutes les eaux usées avant leurs rejets dans le cours d’eau de l’oued, afin de limiter le taux de pollution.

L. Beddar

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