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Des quartiers sans assainissement

Les habitants d’Aït Ouali, que nous avons rencontrés lors de notre virée sur place, nous ont dressé un tableau peu reluisant des lieux. 

«Notre quartier n’a pas bénéficié de projet de développement local depuis des années. L’état de la chaussée est lamentable, les nids de poule et les cratères parsèment notre route de 500 mètres », dira un citoyen qui ajoutera que l’absence de canaux de drainage des eaux pluviales et de réseau d’assainissement rend la vie infernale aux habitants. « Cette maison qui est à proximité de la route est dépourvue de réseau d’assainissement et les égouts coulent à ciel ouvert se déversant sur la chaussée. Nous avons l’impression qu’on est vraiment abandonné», Clama Belkacem Ouamri, président du comité du village d’Ait Ali Ouali. Concernant le réseau d’assainissement, notre interlocuteur souligne que le quartier Aguemoun en est encore privé. « Le réseau d’assainissement d’Ait Ali Oulhadj vers  Ihachaden n’est pas encore mis en place. Pourtant, pas moins de 300 mètres a déjà été concrétisée par l’équipe de l’APC sortante. Il ne reste donc que 80 mètres pour régler ce problème », avance-t-il. Par ailleurs, il ne manquera pas de nous révéler que « des fontaines qui approvisionnait même d’autres quartiers, sont actuellement polluées et interdite à la consommation ». Le président du comité du village dénonce le comportement des responsables locaux  qui s’obstinent à ignorer les demandes des citoyens consistant à effectuer les travaux sur cette petite distance de 80 mètres. Dans le même sillage, il convient de rappeler que d’autres quartiers vivent la même situation. C’est le cas d’El Djemaâ à Ait Abdelmoumène et d’Alma N’Selah. Dans ce dernier quartier, un vrai « Oued El Harrach » coule à proximité des habitations, pour s’acheminer vers Takhoukht et le barrage de Taksebt. « Nous réitérons notre demande pour qu’on achève les travaux de tous les réseaux à travers notre commune, car des maladies MTH ne sont pas à écarter, surtout en cette saison estivale », a conclu M. Ouamri.

Plus de 30 foyers sans électricité à Ighil Bouchanène

Les années passent mais le changement ne vient cependant pas pour les habitants d’Ighil Bouchanéne dans le village d’Ait Ali Ouali. Le président du comité du village nous affirme que plus de 30 foyers ne sont pas encore raccordés au réseau électrique et les habitants ne savent plus à quelle autorité se plaindre pour faire aboutir leur doléance. « Nos foyers sont branchés illicitement à partir des foyers avoisinants. Les responsables concernés ont été saisis à maintes reprises, et on ne sait quoi faire devant cette lenteur », dira-t-il. Les habitants nous feront savoir que cet ancien quartier était, lors de la guerre de libération nationale, un refuge pour les Moudjahidines. « Initialement, le projet de raccordement au réseau d’électricité était prévu en même temps que celui de Nadour à Ait Abdelmoumène, qui a été mis en service depuis déjà des mois », déplore M. Loukadir, qui ajoutera que même le nouveau quartier Tala El Djdid a été alimenté par cette énergie électrique. « Nous interpellons les services de la Sonelgaz afin d’accélérer les procédures administratives et d’entamer les travaux », ajoutera-t-il. Par ailleurs, d’autres quartiers restent encore à raccorder à ce réseau dans les villages de cette commune, notamment Tigrine au village d’Ait Abdelmoumène.

                             

A. G.

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