Curage de l'oued Barbarou

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En plus de la station d’épuration, en cours de réalisation, prête pour être opérationnelle dès le 5 juillet prochain, d’autres travaux sont lancés juste à sa proximité.

En effet, une opération de nettoyage et de curage de l’oued qui longe cet ouvrage a été décidée pour éradiquer toutes ces eaux, dont les odeurs sont nauséabondes et les effets sur l’environnement, sont tant décriés par aussi bien les riverains que les usagers de la route. Des engins ne s’arrêtent pas de dégager des tonnes de terres et le sous-bois qui recouvrait entièrement l’oued. Il faut dire, au passage, que ces eaux usées continuent de se déverser dans cette rivière qui donne sur l’Oued Tléta sur un itinéraire bordé de forages d’eau. « Vous voyez la couleur de cette eau, elle si sombre qu’on ne dirait pas que c’est de l’eau mais que c’est une coulée d’excréments », nous dira un habitant de la cité dite du barrage. D’ailleurs, notre interlocuteur n’oubliera pas d’évoquer ce que lui et ses voisins endurent, notamment en été. « Dès que les grandes chaleurs arrivent, c’est notre calvaire qui commence. Des nuées de moustiques nous envahissent et il nous est impossible d’ouvrir nos fenêtres », poursuit-il. Avec ce curage, il est aussi attendu d’interdire aux pollueurs de jeter leurs poubelles et autres détritus (gravats, carcasses d’animaux, déchets de tous genres) le long de ce lieudit Ahachad n’Taâouinine. D’ailleurs, il nous a été aussi donné de constater que les lieux ont été entièrement nettoyés et que même des parapets y ont été placés. Une zone de protection de ce lieu est ainsi mise en place. Il est attendu que des plaques interdisant toute décharge soient fixées en cet endroit qui, il y a quelques jours déjà était un dépotoir à ciel ouvert. « En principe, les services concernés doivent avoir une brigade de contrôle et de suivi. Tout contrevenant doit être sévèrement sanctionné. Car beaucoup ont perdu le sens du civisme. Seules les amendes et même les peines d’emprisonnement pourraient éviter de telles agressions contre l’environnement », tel est le message que voulait passer un autre citoyen. S’il est dit que la direction de l’environnement ou encore l’office national de l’assainissement, par le biais de ses antennes, déploient des sacrifices énormes pour venir à bout de tous ces méfaits, le citoyen n’en a cure et se donne le droit de jeter tout dans cet environnement. L’idée de relancer les brigades de vigiles pour contrecarrer cela est à concrétiser si on voulait réduire au moins cette pollution irréfléchie.

Amar Ouramdane

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