«Une personne sur 3 est concernée par les erreurs de transcription»

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A vrai dire, et comme à travers quasiment l’ensemble des mairies nationales, le problème des erreurs de transcription qui touchent l’affiliation des sujets n’est pas nouveau en soi, encore moins propre à celle de Tizi-Ouzou. L’administration tente tant bien que mal pour répondre aux attentes des citoyens. Le travail est loin d’être une sinécure, au vue parfois la complexité des procédures en vigueurs. Selon des représentants de l’APC de Tizi-Ouzou, la priorité est justement donnée aux différents problèmes dont se plaint la population locale, notamment ceux liés à l’état civil dont les erreurs dans la transcription des noms ou prénoms, entre le registre et le livret de famille. M. Saïd Fellag, directeur de la réglementation à la dite APC, avoue qu’« en moyenne, une personne sur trois est concernée par les erreurs enregistrées dans la transcription des noms et prénoms. Les concernées sont ceux enregistrées généralement sur les registres en langue française. Car la traduction du français vers la langue arabe pose problème pour ceux nés avant 1980. À titre d’exemple, le prénom Fatima nous pose un énorme problème. Il a six variantes. Dans ce cas, les citoyens se présentent, et on leur soumet un brouillon pour corriger les erreurs avant de le valider. Nous avons également eu des problèmes au niveau des mentions de mariage. Parfois, une personne est mariée, mais sur le registre il a un statut de célibataire… Maintenant, nous avons identifié toutes les erreurs et nous sommes en train d’y remédier pour mettre fin au calvaire des citoyens ». M. Fellag ajoute que pour remédier à une telle situation, « nous avons des validateurs. C’est des personnes qui ont été placés au niveau de l’état civil pour modifier les erreurs qui ont été transcrites sur les documents sur place. Pour réaliser cette opération, nous avons un agent de saisie, ainsi qu’un validateur qui procédera au contrôle avant de valider le document corrigé ». Il indiquera, par ailleurs, que l’informatisation est l’unique solution pour remédier aux différents problèmes dont souffre l’état civil, notamment les longues chaînes, ainsi que les erreurs dans la transcription des noms et prénoms. « J’ai toujours insisté sur le fait que l’informatisation de l’état civil reste la seule solution. La preuve, hier, (avant-hier NDLR…) en faisant un saut au niveau du service de l’état civil aux environs de midi trente, il n’y avait qu’une ou deux personnes. Les gens viennent et font leurs papiers sans attendre des heures et des heures comme avant. Même les travailleurs commencent à plaisanter entre eux en se demandant où est tout ce beau monde qui faisait la chaîne avant », a-t-il affirmé. M. Fellag conclura en ajoutant : « Nous avons fait une demande à la cour de Tizi-Ouzou pour reconstituer des registres détériorés. Nous avons, à cet effet, reconstitué un peu plus d’une vingtaine de registres de l’état civil. Je tiens à préciser que nous avons hérité d’une situation très difficile, notamment au niveau de l’état civil. L’opération de reconstitution de l’état civil est toujours en cours ».

Samira Bouabdellah

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