La reprise du dialogue après les partielles

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Le mouvement des Archs a fait son apparition, hier, le temps d’une conférence de presse animée à Alger. Abrika et ses compagnons sont revenus, après une éclipse de plusieurs semaines, pour annoncer la reprise du dialogue « dans quelques jours » sans en préciser la date, qui va être arrêtée « en commun accord avec le gouvernement ». Bélaïd Abrika est aussi revenu sur « les acquis » du mouvement durant les rounds du dialogue passés au palais du gouvernement. Pour lui, beaucoup de points inclus dans la plate-forme d’El Kseur sont déjà satisfaits. Il attend néanmoins la concrétisation de certains engagements de l’Etat sur le terrain. Il s’agit, là, surtout, de la délocalisation des brigades de gendarmerie. Sauf que sur ce point précis, le porte-parole de la délégation des Archs, qui rencontre régulièrement Ahmed Ouyahia, a indiqué que le nombre de commissariats ouverts ou affectés à la région n’est pas suffisant “pour garantir la sécurité des citoyens ». Seulement, le conférencier refuse de dire qu’il « demande plus de flics pour la Kabylie ».L’autre point que le délégué des Genêts a tenu à clarifier est celui relatif au rôle du mouvement après les partielles du 24 novembre. Tout en demandant un audit sur la gestion des localités, Abrika se situe dans le rôle de « citoyen » auquel la loi permet « d’avoir un regard sur la gestion des assemblée locales ». D’ailleurs, il indiquera que « les pouvoirs publics ont donné leur accord » sur le sujet. Le Mouvement citoyen refuse de commenter a priori les résultats du scrutin de demain. Les délégués préfèrent, par contre, réserver leur réponse à l’annonce des résultats. Sans doute pour ne pas se mêler aux joutes entre les partis politiques. Ce qui a amené Abrika à déclarer que son mouvement a « suivi avec attention le déroulement de la campagne électorale et pris acte de ce qui s’y dit ». Sans plus. Sinon, Abrika a énuméré, avec fierté, les acquis du dialogue et affirmé, pour la première fois, que les martyrs du Printemps noir « ont un statut ». Lequel ? Celui de « victimes des évènements ayant accompagné le parachèvement de l’identité nationale et le combat pour la citoyenneté « . Et celui de martyrs ? Il faut peut-être attendre.

Ali Boukhlef

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