Les sinistrés du village Tachouaft, dans la commune de Bouhamza, sont toujours dans l’expectative, douze ans après le séisme qui a secoué la région.
Des dizaines familles de ce village, durement touchées suite à l’effondrement ou à l’endommagement de leurs habitations, attendent toujours d’être relogées dans des habitations décentes. Pourtant, au lendemain du tremblement de terre, les responsables locaux s’étaient déplacés sur les lieux pour rassurer la population et avaient donné des garanties pour reloger les sinistrés dans les meilleurs délais. Les autorités compétentes avaient, alors, recensé 113 maisons classées rouge, c’est-à-dire inhabitables. Parmi les solutions proposées par les autorités, la réalisation d’un bâtiment pour reloger ces familles, qui se sont retrouvées du jour au lendemain sans abris. A cet effet, un projet de construction d’une centaine de logement a été lancé. Atteignant à peine les 10 % de taux d’avancement des travaux, le projet est aussitôt abandonné par les autorités locales. « Plusieurs familles ont été logées chez leurs proches et voisins, dans l’attente de la fin de ce projet, mais ce dernier a été abandonné à peines quelques mois après son lancement», fulmine un habitant de Tachouafth. Ne voyant rien venir, plusieurs sinistrés se sont retrouvés dans l’obligation de quitter leur village. « Après plus de 12 ans, maintenant, nous sommes toujours logés dans des habitations précaires, et plusieurs familles ont déjà choisi le chemin de l’exode vers les grandes villes », dénonce un autre habitant de Tachouaft. Un comité de village a été créé afin de faire valoir les droits des sinistrés et de solliciter des aides auprès des pouvoirs publics. Beaucoup de démarches ont été entreprises par les membres dudit comité mais leurs requêtes sont restées lettres mortes. Parmi les revendications de ces villageois, l’inscription d’un projet de logements ou bien la relance et l’achèvement de celui qui avait été abandonné.
Mohand Seghir Keddouh