13 pays continuent à produire des mines antipersonnel

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Une cérémonie du lancement de l’Observatoire des mines antipersonnel, organisée annuellement par la Campagne internationale pour l’interdiction des mines (ICBL) qui regroupe 1400 ONG et 90 pays a eu lieu hier à l’hôtel El-Aurassi et simultanément à Zagreb (Croatie) et à Medellin (Colombie), en présence des ministres des Affaires étrangères et de la Solidarité, de Joddie Williams, Prix Nobel de la paix 1997 et ambassadrice d’ICBL, ainsi que des représentants de la société civile et d’associations des victimes des mines antipersonnel. Le rapport présenté à cette occasion et qui a donné une vision globale de la question des mines antipersonnel dans le monde, les stocks détenus par les Etats actuellement, le combat de la communauté internationale, les champs minés et la situation des victimes des mines avait pour ambition de sensibiliser la communauté internationale au défi permanent que représentent les mines antipersonnel et leurs conséquences désastreuses sur l’homme et l’environnement et de promouvoir ainsi l’universalisation et la mise en œuvre de la Convention d’Ottawa en vue de parvenir à un monde totalement débarrassé des mines.Lors de son intervention hier, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas est revenu sur le problème de l’absence de cartographies des champs minés par les forces coloniales et les groupes terroristes rend ce problème encore aigu dans notre pays. Des vies humaines sont annuellement fauchées par ces mines qui frappent essentiellement les agriculteurs et les enfants et qui ont coûté la vie à plusieurs éléments des services de sécurité et d’artificiers de l’ANP qui, en dépit de la difficulté de leur identification de leurs emplacements, sont déterminés à nettoyer entièrement les frontières Est et Ouest minées. Raison pour laquelle, le ministre a fait appel à la coopération internationale pour la prise en charge médico-psychologique des victimes, et aux associations pour constituer en une organisation qui s’occupera de ce volet. Faute de pouvoir interdire la production et la commercialisation des mines, cela pourrait donner mauvaise conscience aux Etats qui continuent d’activer dans ce domaine. Les chiffres avancés par M. Stephen Goose, représentant d’ICBL ont fait savoir que 84 pays et 8 régions sont concernées par ce problème dans le monde, 13 pays continuent à produire ces armes mortelles et 58 autres pays ont enregistré de nouvelles victimes depuis janvier 2004.

H. Hayet

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