Au CSA/US Tizi Gheniff, les moyens manquent cruellement. Le président, M. Abdellah Hamid, tire la sonnette d’alarme et clame que les jeunes athlètes de la section de handball risquent de se retrouver dans la rue. Il revient dans cet entretien qu’il nous a accordé sur ces manques et sur un avenir qui reste, selon lui, incertain.
La Dépêche de Kabylie: Quand avez-vous créé ce CSA?
Abdellah Hamid: C‘est au début de la saison dernière. À vrai dire, nous étions une section du CSA/O Tizi Gheniff. Mais voyant que notre discipline était délaissée, nous avons réfléchi à une solution pour la sauver du naufrage. Nous avons, alors, créé le CSA/USTG en début de saison.
Actuellement, vous avez combien de catégories ?
Nous avons les U-15, les U-17 (minimes) et les U-19 (cadets). Ce sont des athlètes qui font de bons résultats et ils le démontrent chaque année.
Avez-vous remporté des titres ?
Lorsque nous étions à l’OTG, chaque saison nous remportions au moins un titre. Pour la saison 2012/2013, les U-15 ont perdu la finale de la coupe de wilaya face à la JSK, et les U-15 et U-19 ont remporté le championnat de wilaya dans leurs catégories respectives. Ce sont de jeunes athlètes qui promettent beaucoup.
Quels sont les manque dont vous souffrez ?
Nous n’avons aucun sou dans les caisses. Le CSA ne fonctionne qu’avec des cotisations. L’APC nous a octroyé après vote, une subvention de 25 millions de centimes, mais elle n’est pas encore arrivée à cause d’une petite erreur. Nous avons, à maintes reprises, contacté les concernés, mais en vain. Si les autorités locales ne nous viennent pas en aide, nous risquons de mettre la clef sous le paillasson et jeter, ainsi, ces dizaines de jeunes dans la rue. Nous avons déposé une plate-forme de revendications à l’APC. Elle concerne plusieurs points, notamment le terrain et les moyens matériels et financiers. Si nous ne recevons pas de réponse d’ici le début de la saison, le CSA sera dissous.
Un dernier mot…
Tout d’abord, j’insiste sur l’importance qu’on doit accorder à toutes les disciplines. Pourquoi ne privilégier que le football, alors que d’autres jeunes sont doués dans d’autres sports. Je lance un appel en direction des responsables pour soutenir toute initiative allant dans le sens de la formation des jeunes. Je ne terminerai pas sans remercier La Dépêche de Kabylie qui nous ouvre ses colonnes à chaque fois que nous la sollicitons. C’est grâce à ce journal que tous les clubs de la wilaya sont sortis de l’anonymat.
Entretien réalisé par
Amar Ouramdane