Le président du parti El Karama, M. Mohamed Ben Hamou, était hier à Tizi-Ouzou pour prendre part à une conférence, organisée par les cadres de sa formation politique, qui avait pour thème « La révolution algérienne ». Il a, à l’occasion, appelé à l’unité des rangs, car selon lui, notre pays serait ciblé. M. Ben Hamou a tenu, surtout à l’approche des festivités commémoratives du 51ème anniversaire de l’indépendance, à rendre hommage au combat et aux sacrifices de la wilaya III. « C’est pour la troisième fois que je visite cette région et c’est toujours un grand plaisir, pour moi, d’être là parmi vous. J’aime mon pays et je me sens chez moi en Kabylie, c’est une région d’intellectuels et je suis honoré d’être entouré d’Oulémas et de Moudjahiddine, à l’image d’Ait Ahmed Ouali ». « Nous avons besoin de nous rassembler et d’être unis, car nous avons un seul et même Dieu et un seul et même pays», dira-t-il encore en soulignant que « les choses se sont mélangées lors de la décennie noire, mais il est temps de revenir à l’échelle des valeurs. L’histoire retiendra que cette région a beaucoup donné pour l’indépendance de l’Algérie» Le docteur Saïd Bouizri a, quant à lui, fait une comparaison entre notre glorieuse révolution et les autres révolutions du monde. « Ce fut une révolution populaire et non celle des élites uniquement. Le peuple algérien s’est libéré par lui-même…», dira-t-il. Le président de l’association des Moudjahiddine, M. Ait Ahmed Ouali, a dénoncé le choix porté sur la date du 5 juillet pour proclamer l’Indépendance. Selon Si Ouali, c’était une imposture. « Pourquoi nous fêtons le 5 juillet, alors que la proclamation de l’indépendance s’est faite à partir de Tunis le 03 juillet ? On ne couvre pas une date par une autre », dira-t-il. Selon lui, c’est une falsification pure et simple de l’histoire de notre pays, même si le choix de cette date a été purement symbolique, en référence à la prise d’Alger et à la capitulation du Dey Hocine devant le puissant empire colonialiste Français de l’époque. Le président de l’association des Moudjahiddine a, par la même occasion, rendu un vibrant hommage aux Moudjahidate de la wilaya III, car selon lui, on ne le leur rend pas assez. « Elles étaient à la fois des agents de liaison et de renseignement, elles étaient en charge du ramassage des cotisations, de la distribution et de l’acheminement des vivres et des armes…», ajoutera-t-il. Des Moudjahidine de la fédération de France (wilaya VII historique) étaient également présents à la conférence, notamment M. Ahmed Arrad, qui a souligné l’apport de la wilaya VII à la Révolution, notamment sur le plan financier. Selon le conférencier le peuple algérien a contribué à raison de 80% au financement de la guerre d’indépendance. « Les Moudjahidine de la fédération de France étaient en charge de l’encadrement des travailleurs algériens sur le sol français, des réseaux de soutien au FLN, des cotisations des travailleurs et commerçants ainsi que des actions politiques ».
Karima Talis