Les villages Tizi Maâli et Azouna, localités distantes de plus 15 kms du chef-lieu communal d’Ighram, souffrent du manque de moyens de transport. Cette situation perdure depuis plus d’une décennie. En effet, le nombre de fourgons de voyageurs est très insuffisant pour répondre aux attentes de la population, dont le nombre avoisine les 1 500 habitants. « Nous souffrons énormément à cause du manque d’organisation des transporteurs et du nombre des fourgons qui ne dépasse pas deux véhicules », nous dira un habitant du village Tizi Maâli. Les usagers sollicitent la direction des transports de Béjaïa pour l’ouverture de nouvelles lignes directes à partir de la ville d’Akbou, vers le village Azouna via Tizi Maâli, et ce, pour arranger un peu la situation. Les fourgons qui assurent la ligne Akbou – Elma en passant par Ighram et Ighil Nacer, ne continuent pas leur parcours jusqu’aux villages Tizi Maâli et Azouna pour transporter les citoyens qui y résident, ce qui agace énormément ces derniers. « À cause de cette situation, nous sommes dans l’obligation de parcourir, chaque matin, plus de 3Kms pour arriver au village Elma où les fourguons sont massés et attendent les usagers », fulmine un autre habitant du village Tizi Maâli. Selon un groupe d’habitants du village Azouna, les fourgons sont introuvables les week-ends. Et cela cause beaucoup de désagréments, surtout aux écoliers et aux employés des deux villages précités. « Je trouve beaucoup de mal à rejoindre mon CEM, situé au chef-lieu d’Ighram à 10Kms. Plusieurs fois, je fais appel à mon père pour pouvoir rentrer à la maison », nous expliquera Samir, un jeune collégien de Tizi Maâli. Le problème du transport n’est qu’un souci parmi tant d’autres qu’endurent les citoyens les populations isolées des villages de la commune d’Ighram. Cette municipalité accuse, en effet, des manques dans toutes les commodités. Cela a poussé plusieurs centaines de familles à l’exode et à quitter leur région vers des villes plus clémentes.
M.S. Keddouh
