Deux mille foyers sans électricité !

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L'assemblée communale actuelle d’Aït Yahia Moussa craint un autre été difficile, cette année, d'autant plus qu’en plus de tous les manques dont souffre la municipalité, les coupures d’électricité commencent à envenimer la vie des citoyens.

Pour parer à d’éventuelles contestations, les élus ont alerté qui de droit sur deux problèmes relatifs à l’alimentation en énergie électrique de cette commune. Le premier concerne les chutes de tension récurrentes, au sujet duquel il demande au premier magistrat de la wilaya de prendre des mesures à même d’éviter que cette situation n’indispose davantage les citoyens. Le deuxième problème, concerne 2000 foyers, dont les habitations ont été réalisées dans le cadre de l’habitat rural, qui ne sont pas encore électrifiés. « Contrairement aux citoyens des autres communes, qui affluent sur le logement social ce qui engendre, par ricochet, le phénomène de l’exode rural, nos administrés préfèrent construire sur les terres de leurs ancêtres. Puisque cela réussi bien , il est donc indispensable d’accompagner ce programme avec d’autres mesures, notamment l’électrification, le raccordement au gaz naturel, à l’eau potable,… », nous confiera un élu à l’APC. Certes, les services de la Sonelgaz ont intervenus à maintes reprises pour renforcer ce qu’il y a lieu de renforcer, mais les habitants de cette commune craignent toujours de passer un autre été difficile, après un hiver où ils ont subi d’interminables coupures. Allant dans cet ordre d’idées, un commerçant de Tafoughalt nous confiera que, d’ores et déjà il a pris ses dispositions. « J’ai un petit générateur de courant que j’ai acheté afin de parer à ces coupures qui nous mènent la vie dure, notamment en été », nous dira-t-il. Dans ce même village, des habitations situées en zones éparses, au lieu-dit Tazrout, attendent l’électricité depuis la fin des années 80. » Nous avons fait toutes les démarches, depuis plus d’une décennie. Au début des années 90, un projet nous avait été inscrit et réalisé mais pour une simple opposition, les câbles sont restés suspendus en l’air depuis 1994 et aucune autorité n’a bougé le petit de doigt. Y a-t-il au moins une loi dans ce pays? », s’insurgera un habitant de ce hameau. Les différentes APC qui se sont succédées à la tête de cette commune ont accordé une autorisation aux citoyens pour procéder à des branchements à partir de la station de pompage de Tamda Ali, mais cela n’est que du provisoire et ces habitants ne demandent qu’à bénéficier du courant, en continu et sans coupures. Il faut souligner que dans cette municipalité rurale, nombreuses sont les familles qui vivent dans les ténèbres cinquante et un ans après l’Indépendance.

Amar Ouramdane

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