La commune de Tamokra connaît des insuffisances dans plusieurs domaines. Les secteurs les moins nantis sont notamment le transport, la santé et l’éducation.
S elon l’édile communal, M. Taouinet Khaled, beaucoup de carences sont à déplorer, notamment le réseau d’alimentation en eau potable dont l’ancien est défectueux. « Nos villages sont raccordés au barrage Tichy Haf. La station monobloc et la chaîne de refoulement ont été déjà réalisées, l’eau arrive dans le réservoir final mais l’ancienne conduite n’est pas faite pour ce genre d’alimentation. Celle-ci nous cause beaucoup de désagréments à cause de son état vétuste et par conséquent, les habitants sont souvent privés d’eau. À cet effet, nous sollicitons les pouvoirs publics pour la réalisation dans le cadre sectoriel d’une nouvelle installation moderne», dira le maire. L’autre secteur qui souffre est l’éducation. Vu le nombre croissant d’habitants, la commune a un besoin tout aussi croissant en établissements scolaires, notamment un lycée. « Nous avons 6200 habitants, dont plus de 300 lycéens qui sont internes à Akbou. Nous sommes obligés de leur assurer le transport chaque début et fin de semaine. Le besoin de l’inscription d’un projet de lycée se fait de plus en plus ressentir », souligneront les responsables de l’APC. Par ailleurs, la municipalité réclame également une nouvelle enveloppe financière, auprès des autorités de la wilaya, pour l’achèvement des travaux du projet du nouveau siège communal. Ledit projet prévoit une structure composée de 4 niveaux. « La première tranche des travaux a été entamée en 2008 et la structure, en poteaux et dalles, des deux premiers niveaux ont été finalisées, il reste deux autres niveaux et les travaux de finition. La première tranche allouée est insuffisante et nous réclamons une nouvelle enveloppe pour achever les travaux de ce nouveau siège. Les habitants souffrent aussi d’insuffisances en matière de transport, surtout que les fourgons privés ne se déplacent pas vers tous les villages de la commune. « Nous souffrons beaucoup à cause du nombre de fourguons qui ne répond pas aux attentes de la population, et beaucoup de régions ne sont pas desservies par les lignes de transport », dira un citoyen qui fera également part des prix exorbitants pour lesquels il réclamera une baisse. « Nous réclamons la réduction du prix de transport, qui est fixé à 60 DA pour moins de 30 Kms entre Tamokra et Akbou », fulmine-t-il. Dans le même sillage, l’APC a sollicité la direction des transports de la wilaya pour l’ouverture d’une ligne directe entre Tamokra et Béjaïa. Le secteur sanitaire souffre également du manque en médecins, en infirmiers et en équipements, sans oublier le nombre de salles de soins qui reste en deçà des attentes de la population. Dans le secteur des travaux publics, l’APC souhaiterait le reclassement du CW23 en route nationale, en respectant les normes requises, et la réalisation d’un pont qui reliera le village Tasfarth à Guendouza, en survolant l’oued Soummam, ce qui créera un raccourci et permettra d’éviter aux usagers le détour par les villages Gribou et Biziou de la commune d’Amalou et gagner plusieurs kilomètres. Enfin, la population attend avec impatience le raccordement de la commune de Tamokra au réseau de gaz de ville et réclame le début des travaux dans les plus brefs délais.
Keddouh Mohand Seghir