«Franchir un nouveau palier»

Partager

Elle s’appelle Imène Madi, elle est dans la catégorie minime du Racine Club de Béjaïa et est déjà considérée comme une valeur sûre du volley-ball algérien. 

Elle vient d’illuminer par son talent la salle omnisport de Beaulieu (Alger) où s’est déroulé les 23 et 24 juin derniers, le  championnat d’Algérie promotionnel de sa catégorie, en contribuant à la victoire finale de son équipe. Avec l’insouciance due à son âge (14ans), elle a accepté de nous ouvrir son cœur pour nous retracer l’itinéraire de sa  jeune carrière et ses perspectives d’avenir.

La Dépêche de Kabylie : Comment es-tu venue au volley-ball ?

Madi Imene : Par un curieux hasard. Cela remonte à trois ans, j’étais avec mes parents au parc des oliviers de Béjaïa, et mon entraîneur actuel, Rachid Kechtal, m’a abordée en me demandant si ça m’intéresserait de jouer au volley-ball. Après une brève discussion avec mon père, sans aucune hésitation, j’ai dit oui. 

Aux yeux des connaisseurs, tu as éclaté cette saison…

Tant mieux pour moi et pour l’équipe. C’est le fruit d’un long travail et d’une grande application. Je me suis privée de beaucoup de choses pour en arriver là il me semble que ma progression se manifeste, aujourd’hui, dans tous les compartiments et les aspects du jeu.

Ça doit être pour cela que tu as été désignée meilleure joueuse minime du championnat de la wilaya de Béjaïa ?

Pour moi, ce n’était pas un objectif, même si ça reste un moment plein d’émotion et de bonheur. Je pense que d’autres joueuses méritent autant que moi ce titre honorifique. Si maintenant les observateurs ont jugé que je suis la meilleure, je ne ferai pas la fine bouche, je le prends du bon côté et je tiens à les remercier pour m’avoir attribué trois distinctions, en attaque, au contre et en défense. 

Revenons au championnat d’Algérie promotionnel…

Nous avons remporté ce championnat en gagnant la demi-finale contre le  RIJ Alger et la finale contre l’ USC Aokas, par le même score de trois sets à zéro. C’est une juste récompense pour le club et tous les efforts fournis depuis septembre. Mes camarades et moi sommes très satisfaites de notre parcours, nous avons pris du plaisir à jouer et nous n’avons aucun regret. Nous avons réalisé ce qui est dans nos possibilités, surtout que nous avons entamé la saison  avec un grand handicap, le départ de notre passeuse principale et la grave blessure de la seconde centrale, des absences qui nous ont beaucoup pénalisées.

Peut-on dire, aujourd’hui, que la relève au RC Béjaïa est assurée?

J’espère bien. Nous disposons de joueuses de qualité dont le profil répond aux exigences de ce sport, à l’image de Kenza Youbi, Meriem Moumene, Melissa Boumertit et la révélation de l’année Liza Amrani. C’est un groupe ambitieux que nous retrouverons Inchallah au plus haut niveau. Je suis persuadée qu’avec des entraîneurs de la trempe d’Athmane Moulla et Mustapha Madani, nous avons les moyensde mener ce club vers le sommet.

La sélection nationale fait-elle partie de tes projets ?

Le rêve de tout sportif est de porter un jour le maillot national. Pour le moment, je figure sur la liste des sélectionnées dans ma catégorie, j’ai même participé au dernier regroupement. Si on ne me retient pas, je serai déçue, mais pas abattue. Une chose est sure, je mettrai toute mon énergie pour m’améliorer et franchir un nouveau palier.

Que pensent tes parents de ton parcours ?

Ils m’encouragent énormément et suivent de très près mon évolution. Ils sont, en quelque sorte, mes premiers supporters. Je ferai tout pour ne pas les décevoir, pour qu’ils soient fiers de moi, et dans tous les domaines, pas uniquement au volley.

Que fais-tu de tes moments libres ?

Le peu de temps que me laissent les études et le volley-ball, je le consacre à la lecture, la musique, la télé et à l’initiation à la… cuisine.

Ton souhait dans la vie ?

Je prie Dieu pour que tous les grands de ce monde, politiciens, théologiens, médecins, chercheurs, philosophes unissent leurs compétences pour mettre fin aux guerres, à la famine et aux graves maladies.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

Partager