Le gaspillage d’eau potable, qui se fait déjà très rare, fait des gorges chaudes parmi les citoyens qui déplorent cette malheureuse déperdition de l’AEP tandis que des villages entiers renouent avec des pénuries aigues de cette denrée qui fait grandement défaut dans une région très riche en matière de ressources hydriques au niveau de la wilaya de Bouira. En effet, ni les enveloppes colossales réservées aux opérations de captages, ni encore celles accordées pour la rénovation des réseaux de transport et distribution ne sont arrivées à y remédier au gaspillage d’eau potable au détriment d’une population qui affiche sa soif dès les premiers jours de la canicule. La déperdition permanente de grandes quantités d’eau, qui partent dans la nature sans en profiter ni aux citoyens ni à l’agriculture, est engendrée par divers causes, notamment le bâclage dans la réalisation des ouvrages de canalisation et de distribution d’eau sur lesquels apparaissent d’innombrables avaries d’où jaillie l’eau à flot. Des avaries qui durent, signalons le, des mois, voire des années. La mauvaise qualité du matériel utilisé est aussi l’un des facteurs importants qui favorise le gaspillage d’eau. Ajouter le manque d’entretien et de suivi de la part des services concernés, l’incivisme et l’inconscience de certains citoyens. À Saharidj, des citoyens laissent couler leurs robinets H24 dans les toilettes pour éviter l’éclatement de l’installation de l’AEP à cause de l’importante pression d’eau due à l’effet gravitaire, mais aussi à la mauvaise qualité des articles de plomberie contrefaits. Les robinets cèdent à la moindre pression de fermeture. Les vannes d’arrêt se foirent à la première manipulation. La tuyauterie en PVC, produit du recyclage, s’effrite souvent. D’autres citoyens laissent l’eau couler dans leurs vergers comme c’est le cas à Ath Ivrahim Allaouch, Thighvirine dans la commune de M’Chedallah desservie par le même réseau que Saharidj à savoir le captage d’El Ainsar Averkane, cela pendant que plusieurs localités, à forte concentration démographique, dans cette même commune, telles que Thamourth Ouzemour, Ath Yekhlef ou Iazouggen, procèdent à un rationnement d’eau ou à l’achat de citernes cela au même titre que quelques quartiers et villages de la commune de Saharidj. D’ailleurs, les résidents d’Ahriq Oucharidh du village Ath Oualvane ont procédé à la fermeture du siège de l’APC de Saharidj durant 02 jours, la semaine écoulée, pour protester contre la pénurie d’eau. Rappelons que ce village est situé à quelques encablures d’El Ainsar Averkane qui alimente une bonne partie de la population de la daïra de M’Chedallah. Espérons que les organismes qui gèrent les ressources hydriques et la distribution de l’AEP dans la région interviendront incessamment pour mettre un terme à ce gaspillage d’eau.
Oulaid Soualah

