C’est un Anthony Ouesfane, choqué et très déçu, que nous avons eu hier au téléphone. Dès qu’il a appris qu’il ne sera pas Canari, alors qu’il a déjà signé un contrat de deux saisons à la JSK, il a rallié directement la France.
Dans cet entretien, il tire à boulets rouges sur les dirigeants kabyles, qu’il accuse de l’avoir saboté en faisant tout pour qu’il quitte le club.
La Dépêche de Kabylie :
On croit savoir que vous avez quitté Tizi-Ouzou dès que vous avez appris que le staff technique ne comptait pas vous retenir dans l’effectif…
Anthony Ouesfane : Au moment où je vous parle, je me trouve en France. Je ne vous cache pas que je suis très déçu. Ce n’est pas parce que je suis libéré mais c’est par rapport à l’enfer que j’ai vécu à Tizi-Ouzou tout au long des journées que j’y ai passées. Je suis vraiment très déçu.
À quoi faites-vous allusion ?
J’ai vécu de l’enfer vu qu’on a tout fait pour me saboter. Imaginez qu’on m’a accusé d’avoir une blessure au pied, alors que je n’ai rien, et c’est d’ailleurs ce qu’a dévoilé le contrôle médical. En plus de cela, comment peut-on juger le niveau d’un joueur, alors qu’on se contentait de footings et de quelques minutes en match d’application. C’est pour vous dire que des gens ont eu de mauvaises intentions me concernant dés le début et l’idée de m’écarter était claire chez eux.
Mais, peut-être que le coach n’a pas été convaincu par votre niveau…
(Il nous coupe) Ce n’est pas seulement cette histoire de blessure, mais il y avait des choses plus graves qui sont arrivées. Imaginez qu’on me lançait toutes sortes de projectiles à la fenêtre de mon appartement, trouvez-vous ça normal ? Croyez-moi, je suis terrorisé au point où même à l’aéroport je me suis caché de peur que ces gens ne me reconnaissent. Vraiment j’ai vécu un vrai cauchemar et je n’ai jamais imaginé de vivre un tel scénario pendant toute ma vie.
Vous paraissez très affecté…
C’est tout à fait normal, après tout ce que j’ai vécu. Je ne vous cache pas que je ne pourrais plus remettre les pieds à Tizi-Ouzou, car je suis choqué après ce qui m’est arrivé. Il y a mon manager qui est toujours à Tizi et qui s’occupera de ma lettre de libération. Dés qu’il l’aura je déciderai pour quel club j’opterai et laissez mois ajouter une chose…
Allez-y…
Ce que j’ai raconté est juste une partie de ce que j’ai vécu, et je vous promets que je dévoilerai d’autres choses prochainement.
Rachid B.