L’Algérie et l’Union européenne (UE) ont signé hier à Alger, un mémorandum d’entente sur l’énergie.
Selon le président de la commission européenne, José Manuel Barroso, qui s’exprimait dans un point de presse, « le contenu de ce document est stratégique. Il s’agit d’un instrument de développement de la coopération énergétique entre l’Algérie et l’UE ». Par ailleurs, ce document qui scelle une entente et une coopération jugée stratégique, porte sur toutes les actions de coopération dans le domaine des énergies, aussi bien conventionnelles que renouvelables, sur l’industrie énergétique, et le transfert de technologies. Invité par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, José Manuel Barroso a rencontré durant son bref séjour algérois des membres du gouvernement, les présidents des deux Chambres du Parlement, quelques ambassadeurs de l’Union européenne présents en Algérie ainsi que des hommes d’affaires algériens et européens, des intellectuels et des représentants de la société civile algérienne. Mais le dossier le plus important de cette visite reste immanquablement ce mémorandum d’entente entre les deux parties portant sur le partenariat stratégique en matière d’énergie entre l’Union européenne et l’Algérie. Il est utile de mettre en exergue que les relations algéro-européennes dans le domaine de l’énergie sont anciennes. Si l’Algérie achemine l’essentiel de ses volumes en gaz naturel vers les marchés européens, les exportations algériennes en gaz ne représentent en réalité que 15% de l’approvisionnement européen. Loin devant l’Algérie, la Russie et la Norvège sont les premiers exportateurs de gaz vers les pays membres de l’Union européenne. Pour faire face à ses concurrents, l’Algérie mise sur la signature de ce mémorandum, rattaché à l’accord d’association signé par les deux parties en 2005. Dénommé ‘’Accord euro méditerranéen’’, cet accord établit une association entre la République algérienne démocratique et populaire, d’une part, et la Communauté européenne et ses Etats membres, d’autre part. Loin d’être une visite de courtoisie, le dirigeant européen s’est entretenu dans la matinée d’hier, tour à tour, avec des membres du gouvernement, les présidents des deux Chambres du Parlement, les ambassadeurs de l’Union européenne présents en Algérie ainsi qu’avec des hommes d’affaires algériens et européens, des intellectuels et des représentants de la société civile algérienne. Mais le premier dossier sur la table des négociations reste le mémorandum d’entente sur le partenariat stratégique sur l’énergie entre l’Union européenne et l’Algérie. A sa descente d’avion, José Manuel Barroso avait annoncé la couleur, en déclarant : « Nous sommes très intéressés par des rapports encore plus étroits avec l’Algérie. Ma visite a pour objectif le renforcement des rapports dans le domaine du dialogue politique et la coopération économique ».
Ferhat Zafane

