La fédération algérienne des consommateurs (FAC) dénonce l’indifférence des autorités publiques devant les doléances des citoyens.
« Il n’y a plus de confiance entre les consommateurs et les autorités concernées. Nous avons fait deux demandes d’audience au ministre de l’Agriculture, sans succès. Les services des APC, eux non plus, n’assument pas leurs responsabilités », a déploré hier, Mustapha Zebdi, le secrétaire général de la fédération algérienne des consommateurs, lors d’un point de presse tenu au forum du quotidien national El Moudjahid. Ce dernier a pointé du doigt, également, la dégradation de 30 à 40% du pouvoir d’achat des citoyens, durant ces deux dernières années, notamment avec l’augmentation des prix des produits alimentaires de base : « Plus de 64% des produits alimentaires, de large consommation, importés, ont vu leurs prix augmenter de près de 84% », a fait remarquer le conférencier. Selon lui, cette flambée des prix est due au manque des marchés de proximité : « après l’éradication des points de vente informels, les autorités n’ont pas mis en place les alternatives attendues. D’autant plus que certaines APC autorisent le retour de ces activités illégales », a noté M. Zebdi. La déstabilisation du réseau de distribution et la cherté des locaux commerciaux sont, également, parmi les causes soulevées par le même responsable. De son côté le président de la Fac, Zaki Hariz, a mis l’accent sur le manque d’approvisionnement en produits alimentaires, et l’intervention des intermédiaires, ce qui engendre en effet la non stabilisation des prix. En ce qui concerne la flambée des prix de la viande blanche, qui a franchi les 360 DA le Kg dans certaines régions du pays, M. Hariz plaide pour la mise en place d’un cahier de charge pour suivre les producteurs sur le terrain, « afin que le consommateur puisse bénéficier des mesures prises en faveur des producteurs, notamment la suppression des tarifes douaniers et de la TVA », a-t-il suggéré.
Samira Saidj