Les habitants du village socialiste-agricole, dépendant de la commune de Fenaia Ilmatten, ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin à leur calvaire, suite à « la marginalisation de leur village », par les autorités locales.
Inauguré à la fin des années 70, ce village était un joyau de par sa conception répondant aux normes de l’urbanisme, ses grandes artères aérées et spacieuses, avec toutes les commodités, à savoir une maison de jeunes, un monoprix, une poste, une mosquée etc. Au fil des temps, notamment depuis le dernier découpage administratif, ce patelin est réduit à un grand bidonville, profitant du laxisme des autorités locales, certains citoyens cupides se sont accaparés des espaces verts et même des trottoirs pour agrandir leurs demeures, réduisant ainsi ces artères en ruelles très étroites dont il est difficile de circuler. Du coté des autorités locales, depuis sa réalisation, le village n’a vu aucun projet, aucun bitumage des routes devenues actuellement impraticables, chaotiques, truffées de nids de poule, poussiéreuses en été et boueuses en hiver. Suite à la demande de déviation de la conduite initiale d’assainissement par un propriétaire terrien influent, celle-ci a été déviée sans aucun suivi des travaux, en moins d’une année les trottoirs sous lesquels la conduite est passée se sont affaissés, constituant un risque permanent pour les piétons, notamment les élèves de l’école primaire située en face. Un groupe d’habitants déclarera que « Plusieurs démarches ont été faites et des écrits ont été adressés aux services de l’APC, mais en vain, pour dénoncer la situation alarmante de leur cité attirer l’attention sur le massacre causé à leurs enfants par la présence d’une buvette clandestine, la profération de plusieurs étables et écuries au beau milieu du village, la présence de plusieurs fumiers propageant des milliers de moustiques, l’état des routes, trottoirs et l’occupation illégale de la maison de jeunes par un recasé qui malgré l’octroi d’un logement social à Remila refuse d’évacuer les lieux au grand dam des jeunes . La fermeture du Hammam depuis treize ans, la récupération et l’aménagement de la seule placette mitoyenne au hangar ayant servi comme monoprix, cédé à un particulier qui veut s’en accaparer, la récupération du terrain de l’ex-stade, devenu une décharge publique». D’après ces citoyens, toutes les démarches effectuées sont demeurées lettre morte, sans aucun écho. Ils déclarent que leur patience a des limites, tôt ou tard ça débordera et les autorités seront les seules responsables des conséquences qui en découleront, car ils voient en cette marginalisation de leur village, une discrimination envers ses habitants dont la majorités sont de l’ex-commune mère, Timezrit.
B. R.

