De lourdes menaces pèsent sur le club des Requins du Sahel, le CRB Aokas, et sa survie, si des mesures d’urgences ne sont pas mises en œuvre.
Même son président, qui se dit sortant, pointe un doigt accusateur et appelle à une dernière réunion de sauvetage. Le club évolue en Régionale II, il joue le plus souvent pour le maintien, même s’il a des potentialités d’être le leader du groupe. La volonté et le sacrifice ne suffisent désormais plus au staff technique et aux joueurs qui font l’essentiel pour se distinguer, car le volet administratif et les finances notamment ne suivent pas pour préserver la grandeur du club. Pour M. Larabi président du club, qui ne mâche pas ses mots, l’heure est grave, et sans l’engagement de tous, le club risque l’effondrement : « A quelques jours du paiement des engagements, nous n’avons rien en caisse ». Au-delà du 10 du mois en cours, le club encourt une amende. Après le 25, poursuivra-t-il, le dossier sera purement et simplement refusé. En plus de 190 millions émanant des caisses de l’Etat, c’est M. Zizi, un des promoteurs de la ville qui assiste le club, lui octroyant des sommes avoisinants les 4 millions de dinars. Un sponsor certes précieux, mais le seul. Quant aux infrastructures, un stade existe mais il ne peut être homologué faute de gradins. Alors le club joue comme il peut. Cela engendre dépenses et instabilité avec l’impossibilité de se concentrer et de disposer d’un public.
Réunion de la dernière chance
M. Larabi, qui déclare ne pas pouvoir assumer seul la lourde responsabilité face aux faux fuyants et l’absence des autres acteurs, a appelé à une réunion pour le jeudi 11 juillet. Réunion de la dernière chance pour ré-impliquer tout le monde dans la gestion du club. Une gestion qui avec l’apport de tous serait aisée et propulserait ce club prometteur vers d’autres horizons. Un club qui évolue avec 100% d’éléments de son cru est une preuve qu’un travail de fond existe. Il ne reste qu’à lui éviter le plongeon et le remettre en compétition.
M. O.