Chiffres, discours et scrutin

Partager

Sur les 393 855 de votants inscrits à l’échelle de la wilaya 53204 dont 2055 nouveaux sont concernés par les élections d’aujourd’hui. Ceci parce que sur les 45 communes que compte Bouira, seuls cinq APC sans maires à savoir Aghbalou, Saharidj, M’chedallah, Ahnif, Ath Mansour et enfin El Asnam, une autre assemblée jugée indûment élue, sont concernées par les partielles. Des chiffres insignifiants à coté des 169 372 inscrits à travers les localités e reconnaissant plus ou moins dans les revendications de archs. Cela dit, les 38 listes en lice dans les six communes se sont attelées bien avant le coup d’envoi de la campagne électorale à séduire leurs concitoyens. Y sont-ils arrivés ? Force est de constater que le discours développé par la plupart des candidats ne se souci pas des besoins concrets et réalisables des communes et de leurs projections sur des terrains de floraison. Ils se contentent, pour les partis frères ennemis de se balancer l’anathème et pour des indépendants de faire des promesses de l’ordre du délire. N’avons nous pas entendu un candidat promette l’officialisation de Tamazight, rien que ça, dans sa localité ? Plus grave, des candidats ne se sont même pas présentés devant “leur” électeurs. C’est le cas du candidat HMS à Aghbalou qui a, cependant, le mérite de reconnaître ne connaître ni la région ni ses habitants et qu’il y a été “affecté” par sa chapelle juste pour marquer un point… politique. Et les électeurs dans tout ça ? “Nous avons écopé d’une peine de cinq ans fermes… nous ne comprenons pas cette remise de 18 mois”, nous dira Chabane de Takerboust, un jeune qui regrette de n’avoir pas entendu un postulant s’exprimer sur un projet réalisable à même de faire avancer les choses dans sa commune. Des jeunes comme lui, ils foisonnent. Est-ce à dire que le scrutin sera largement boudé aujourd’hui ? La nature de l’élection qui prend essentiellement ses marques sur la donne sociologique tribale laisse supposer que même s’il n’y aura pas un grande affluence vers 110 bureaux de vote, l’urne ne sera pas boycottée autant qu’elle l’avait été auparavant. Cette réalité sociologique n’a pas échappé aux partie politique qui ont prie le soin que les tixlijin (tribua) soient équitablement présentes dans leurs listes. En attendant, le jour où les compétences deviennent les seuls critères, on continue à faire allégeance à la tribu la plus… bruyante.

T. O. A.

Partager