Avec le début de la saison estivale, et du mois de carême, l’inspection territoriale du commerce de Larbaâ Nath Irathen, qui coiffe trois daïras, Iferhounène, Aïn El-Hammam et Larbaâ Nath Irathen, vient de lancer sont plan d’action pour l’inspection des commerces des localités citées.
«En effet, avec le lancement de la saison estivale et le début du mois sacré nous avons voulu renforcer notre équipe. Le nombre de nos effectifs a carrément doublé. Nous sommes passés de 05 à 10 personnes », nous dira Mme Hammadou, responsable de la dite inspection. Elle ajoutera : « Le but de cette action, c’est d’être efficace sur le terrain et de couvrir l’ensemble du territoire rattaché à notre inspection. Le travail de nos agents sur le terrain se focalisera principalement sur le contrôle des produits laitiers afin d’éviter les intoxications alimentaires fréquentes, en cette période. L’hygiène et la conservation des produits seront également au menu, vu que nous sommes dans une période très sensible. Une erreur de la part des commerçants, et les conséquences sont fatales pour les consommateurs. Nous passerons au peigne fin les conditions de travail des vendeurs des gâteaux traditionnels, Zlabia et autres, qui pullulent en ce mois sacré ». Concernant les commerçants qui, pour rogner sur les dépenses relatives à l’énergie, éteignent les présentoirs, les frigos et autres chambres froides, en accusant le délestage et les coupures d’électricité mettant ainsi la faute sur le dos de la Sonelgaz, notre interlocuteur nous dira qu’ils sont passibles d’une forte amende. La SDC (société de distribution de l’électricité et du gaz du centre) nous a par ailleurs assuré que son réseau électrique a été renforcé et que des problèmes de ce genre ne se poseront plus, cette année. Plus d’excuses donc pour les commerçants fraudeurs. D’autre part, des sanctions pour non respect de la loi qui exige l’affichage des prix sur des produits, s’appliqueront et s’élèveront jusqu’à 5000 DA d’amende. La sanction pour les produits périmés et manquement à l’hygiène est plus lourde encore, puisque le contrevenant en répondra devant la justice. Mme Hammadou nous confiera : « Toutefois, et il faut le reconnaître, même si le personnel de notre équipe a doublé nous avons encore et toujours besoin d’agents supplémentaires, pour le bon déroulement de la tâche qui nous est confiée. Sur le plan matériel, nous devons, à chaque fois, faire une programmation du véhicule de service (moyen indispensable pour les déplacements), auprès de la direction de Tizi-Ouzou. Il faut à chaque fois attendre, avant de pouvoir effectuer une inspection, ce qui ralentit notre travail sur le terrain ». Effectivement, le territoire qu’il faut couvrir est très important, même si le nombre du personnel a augmenté il demeure néanmoins insuffisant. Le nombre des commerçants mal intentionnés et avides de gains rapides ne cesse malheureusement pas de se multiplier. Chaque année, plusieurs personnes sont victimes de leurs malveillances. Les plus touchés sont les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes. Les contrôleurs ont beau multiplier les sorties sur le terrain, leur nombre est insuffisant pour pouvoir être omniprésents. Un autre facteur qui amplifie le problème, ce sont les vendeurs occasionnels et les marchands informels qui étalent leurs marchandises à même les trottoirs et les chaussées, sous un soleil de plomb. Les clients, eux aussi, ont leur part de responsabilité puisqu’en acceptant d’acheter ces denrées, très mal ou pas du tout protégées, s’exposent à de graves dangers pour leur santé. Signalons enfin que les associations, censées être des garde-fous dans la lutte contre ces pratiques dangereuses, ont presque complètement disparu de la daïra de Larbaâ Nath Irathen. Le constat est qu’il y a un certain laisser-aller qui s’est installé. Les consommateurs sont donc appelés à plus de vigilance, et les autorités à donner plus de moyens pour les services de contrôle.
Youcef Ziad

